vendredi, 27 janvier 2012
This wolf is afraid of a crowd of sheep (A Tant Rêver Du Roi Records – 2012) Durée 29’27 – 5 Titres http://www.buttheplanes.com http://www.atrdr.net 
Imaginez Josh Homme et sa troupe qui croisent le fantôme de Jim Morrison ! C’est ainsi que l’on présente aujourd’hui But The Planes Are Not Made Out Of Paper, un quintet créé à Pau en 2008 sur les cendres encore fumantes d’un précédent projet baptisé Dustwilltell … Jusque là, rien de bien surprenant, si ce n’est que la musique que le groupe propose n’est pas celle que l’on croise naturellement au détour des bacs et que c’est en serpentant entre le stoner psychédélique, le post rock et le blues que les cinq garçons expérimentent de nouvelles choses, nous emmenant de la convivialité d’un feu de camp jusqu’à l’urgence d’une maison hantée aux ambiances oppressantes. Pour Maxime Ros au chant et aux guitares, Greg Larrieu et Vincent Martin aux guitares, JR Gougy aux claviers et Cedric Susini à la batterie, une des autres particularités est de ne pas avoir de bassiste à demeure, les parties de basse se voyant assurées soit par les claviers, soit par un des guitaristes qui à l’occasion change d’instrument … Après une trentaine de concerts, c’est tout naturellement vers le studio que But The Planes Are Not Made Out Of Paper s’est rendu pour y mettre en boite un premier album de seulement cinq titres et une trentaine de minutes, mais un album tellement chargé d’intensité que l’on en ressort au mieux un peu éprouvé, au pire totalement sur les rotules. Enregistré dans sa majeure partie dans les conditions du live, « This Wolf Is Afraid Of A Crowd Of Sheep » s’est offert un mixage et un mastering soignés grâce à l’intervention d’Alexis Toussaint, mais bien avant une réalisation de qualité, c’est par son contenu même qu’il interpelle, multipliant les breaks et enchaînant sans aucune retenue les effets de manche sur des titres riches, puissants, variés et même pleins d’humour comme « Dig It », « In The Rays Of Your Life », « Who Cares About An Old Man Like You ? » et bien entendu « No Beer, No Lyrics ». Tour à tour expansif, introspectif, délicat, saturé voire carrément débridé, ce qui aurait pu n’être qu’un simple coup d’essai se révèle être un véritable coup de maître bourré de guitares et l’on ne saurait trop conseiller aux amateurs de choses à la fois belles et étranges de se ruer sur l’album puisque seulement deux centaines de personnes pourront l’obtenir dans une version digipack faite maison ! Une raison de plus de se presser … |