Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 19 octobre 2011
Everything I want (Autoproduction – 2010) Durée 23’29 – 5 Titres http://www.benpooleband.com 
C’est dans le blues qu’il a puisé ses plus belles sources d’inspiration mais c’est en cultivant le rock dans son jardin secret que Ben Poole est devenu un des guitaristes les plus en vue de la scène britannique, un musicien qui du haut de ses seulement 22 ans était déjà salué en des termes plus qu’élogieux par ses prestigieux aînés et modèles comme Jeff Beck, Gary Moore, John Mayall ou encore Ritchie Kotzen … Au lieu de se reposer sur ses lauriers, le musicien a pourtant fait l’effort de continuer à aller de l’avant et c’est en compagnie de Gary Pearson à la basse et d’Alan Taylor à la batterie qu’il autoproduisait en 2010 une rondelle de cinq titres où se télescopaient quatre compositions personnelles et une cover de Free, « Fire And Water », de quoi mettre un gros bâton de dynamite dans les platines au point de se retrouver nominé à trois reprises pour les derniers British Blues Awards, comme « meilleur jeune artiste », pour la « meilleure composition » et enfin au travers d’Alan Taylor pour le titre de « meilleur batteur ». Autant dire qu’il n’y a rien de bien surprenant à retrouver désormais le Ben Poole Band sur les scènes internationales où il tourne copieusement et où il distille ses notes précises, son chant très équilibré et ses soli de guitar hero puisque outre un charisme naturel, le musicien sait à chaque fois donner le meilleur de lui-même en interprétant des morceaux issus de ce maxi hautement convaincant, des pièces à forte teneur en blues comme l’excellent « Everything I Want » qui a donné son nom à la galette mais aussi comme « Watching You, Watching Me », « The Damage Has Been Gone » et « Chase The Girl » qui laissent entrevoir un avenir des plus florissants pour un artiste qui a tout compris de l’art de se faire désirer et qui devrait rapidement finir par concrétiser avec un véritable album que l’on imagine déjà comme un des grands moments à venir tant le garçon s’y connaît quand il est question de tirer le meilleur de sa Telecaster pour balancer des twelve bars blues de très bonne facture mais aussi de décrocher des soli dévastateurs. Voilà un guitariste dont on n’a certainement pas fini d’entendre parler dans les années à venir ! |