mercredi, 07 septembre 2011
One dog barkin’ (Electro-Fi Records – 2009) Durée 54’03 – 16 Titres http://www.harrisonkennedy.ca http://www.electrofi.com 
Ce musicien originaire de l’Ontario fait rayonner la musique en général et le blues en particulier depuis les années 70 et s’il a longtemps collaboré avec les plus grands noms du genre, c’est désormais sous son propre nom qu’il entretient la flamme en sortant à son propre rythme des albums toujours aussi colorés et toujours aussi réjouissants. Arrivé à la seconde place de l’International Blues Challenge en 2011 à Memphis, Harrison Kennedy a très souvent été nominé pour les Juno Awards et les Maple Blues Awards et fait aujourd’hui partie des artistes canadiens les plus respectés, un statut qu’il avait largement eu le soin de confirmer avec ce dernier effort en date paru en 2009, un album sur lequel sa voix, ses guitares, ses harmonicas et ses percussions étaient simplement rejoints par les claviers de Keith Lindsay et la basse de Justin Dunlop. Enregistré en trois petites sessions durant le printemps, « One Dog Barkin’ » respire pleinement la spontanéité … Harrison Kennedy n’est pas un artiste comme les autres et c’est en mélangeant les diverses facettes de sa personnalité qu’il s’est une fois encore attaché à enregistrer un album qui lui ressemble, un ouvrage teinté de délicatesse et de sincérité mais aussi d’une part de colère et d’une autre d’engagement. Fier de ses origines et conscient de son passé, l’artiste n’hésite pas à entretenir chacune des flammes qui brûlent en lui, poussant avec autant de naturel un « Cry For Mother Africa » qu’il dédie une « Ode To Huddie » et complétant le tout de morceaux à la fois forts et prenants comme « Leading Lady », « You’re The Difference », « Healing Power Of The Blues » ou encore « What About Forgiving ». Aux mélodies lentes et répétitives viennent s’adjoindre des incantations pleines de force et de foi et c’est vers un blues d’un autre genre que nous entraîne Harrison Kennedy, un blues empreint de diverses traditions dans lequel on retrouve des traces récurrentes de la souffrance que les populations natives du continent nord-américain et que les primo-arrivants ont pu endurer. Plus qu’un simple chanteur de blues, Harrison Kennedy s’installe à un juste milieu entre le griot et le prêcheur et laisse son talent naturel s’exprimer librement, tant et si bien que c’est avec un réel bonheur que l’on retrouvera ce personnage haut en couleurs et bien trop rare dans l’hexagone pour la seconde fois en six ans à Blues sur Seine en novembre prochain … A ne manquer sous aucun prétexte ! |