jeudi, 16 juin 2011 Macabre eternal (Peaceville Records – 2011) Durée 65’03 – 12 Titres
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Ils n’avaient pas sorti de véritable album depuis 1995 et « Shitfun », s’épanchant toutefois depuis une quinzaine d’années au travers de divers live, compils et autres maxis pour mieux entretenir une réputation sulfureuse née dès la sortie de leur première démo de 1987, mais cette fois la messe est dite, Autopsy est de retour avec une nouvelle tartine pleine de leur death metal et ça va faire mal par où ça passe ! Installés autour de la table d’opération, le batteur hurleur Chris Reifert et ses petits camarades de jeu ont donc pris le temps d’aiguiser comme il se doit bistouris et scalpels et c’est à fond les ballons qu’il redescendent sur terre avec pas moins de douze pièces à la fois brutales, explosives et saisissantes, douze pépites de pur carnage qui réunies donnent lieu à un « Macabre Eternal » qui porte plutôt bien son nom. Attention les oreilles, bourdonnement garanti !
Il aura fallu l’attendre ce nouvel effort des Californiens, mais force est de constater que la patience a cette fois payé puisque c’est un pur chef d’œuvre de démesure, de violence et de furie qui s’extirpe de la platine avec un naturel sans commune mesure … Douze titres, autant de grosses baffes assénées avec conviction à des amateurs de musiques extrêmes qui ne sont pas prêts de se remettre d’une telle correction tant elle est violente et imparable. Fondus de poésie trash, ce « Macabre Eternal » est indiscutablement l’ouvrage de chevet qu’il vous faut avec dedans des gâteries dans le genre de « Dirty Gore Whore », « Seeds Of The Doomed », « Born Undead » ou « Sadistic Gratification » proférées avec un mélange de voix poussées dans leurs derniers retranchements et de guitares hurlantes, le tout porté par une rythmique tellement lourde qu’elle en deviendrait presque parfois insoutenable si elle n’apportait de temps à autres des breaks aussi ingénieux que salvateurs. L’iconographie enfonce encore un peu le clou d’une démesure de bon aloi et c’est en s’adressant à son public avec une certaine franchise de ton qu’Autopsy signe là un des tous meilleurs albums dans le genre pour cette première moitié d’année. Nul doute qu’après une opération aussi profonde et fouillée, on connaîtra bientôt les raisons précise du décès !
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