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LUDOVIC OLIVIERI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 03 mars 2011
 

Thet
(Autoproduction – 2011) 
Durée 45’27 – 9 Titres

http://www.ludovicolivieri.com

Sorti diplômé en 1995 du très fameux Centre Musical et Créatif de Nancy devenu depuis le Music Academy International, Ludovic Olivieri n’en aura pas pour autant été dispensé de passer par la musique alimentaire pour vivre et pour ce disciple de Robben Ford et de Joe Satriani, le quotidien aura longtemps été fait de groupes de variété, de groupes de reprises et de chanson française mais aussi de cours de guitare avant que la décision de passer à autre chose ne finisse par venir d’elle-même. Ne reniant en rien son passé mais regardant aujourd’hui plus loin vers l’avenir, le guitariste parisien a enfin trouvé l’énergie et les moyens nécessaires à l’enregistrement d’un premier album personnel dans lequel il a mis beaucoup de lui-même, un ouvrage instrumental sur lequel il tient les guitares, basses et claviers et où il invite Michael Boudoux à la batterie pour l’accompagner dans son œuvre …

Quelques guitares et un bon ampli, une dizaine de doigts et beaucoup de pratique, une inspiration sans limite et un style volontairement débridé, Ludovic Olivieri nous rappelle à chaque instant que ce n’est pas l’œuvre qui fait le musicien mais bel et bien le contraire et s’il s’attache à laisser entrer avec la même inventivité l’acoustique au beau milieu de l’électrique, c’est sans doute pour mieux démontrer qu’aimer l’instrument ne réduit jamais le passionné à une seule et même discipline de prédilection. Des morceaux quelque peu démonstratifs aux autres plus portés sur le feeling, le guitariste nous invite à un grand tour d’horizon de ce dont il est capable et s’il sait se montrer formidablement digne de ses modèles pour ce qui est de l’inspiration et de la vélocité, il sait également s’aventurer dans des domaines qui laissent sa propre personnalité et ses propres sensibilités s’exprimer librement. Album d’un guitariste destiné à ses pairs mais pas de façon exclusive, « thet » n’aura aucun mal à séduire les simples amateurs mais aussi plus largement tous les amoureux de belles notes et de beaux sons … La qualité de sa production ne fait qu’ajouter à l’intérêt d’un album qui mériterait une vraie distribution !