dimanche, 05 décembre 2010 Le film définitif (Les Ré-créations du Pourquoi – Anticraft – 2010) Durée 40’40 – 15 Titres
http://www.myspace.com/decalm
Duo toulousain des plus atypiques, De Calm s’est fait repérer en s’adjugeant le CQFD des Inrockuptibles en 2006 et c’est ce joli coup de pied aux fesses qui a poussé le compositeur Mickaël Serrano et le narrateur chanteur Guillaume Carayol à faire évoluer leur manière de créer pour en arriver aujourd’hui à un premier album qui souhaite servir de trait d’union entre la musique et le cinéma, Guillaume étant particulièrement concerné par la question puisqu’il est également réalisateur. Inspirées par divers faits marquants du grand écran, que ce soit un personnage, un film tout entier ou simplement une scène isolée, les chansons forment un tout harmonieux, « Le film définitif », sur lequel les guitares se laissent à l’occasion rattraper par des cordes, par un piano ou même simplement par une voix off … Rejoint par des artistes renommés, De Calm nous livre un album étrangement séduisant !
Capable d’inviter virtuellement en seulement une quarantaine de minutes tous ceux qui ont fait les plus belles heures du cinéma mais aussi quelques incontournables de la scène musicale française, De Calm propose un album qui rappelle peut-être un peu trop souvent Cali, pas forcément parce que le duo a fait appel au batteur du Perpignanais, Philippe Entressangle, mais plutôt parce que Guillaume Carayol en adopte volontairement ou non les intonations et la manière de placer sa voix. Véritable travelling réalisé en cinémascope, « Le film définitif » ne se veut absolument pas une œuvre figée et complexe mais s’attache au contraire à être l’instantané musical et cinématographique qui colle le mieux à un moment donné, la suite se révélant fabuleusement ouverte et laissant espérer tous les délire possibles et imaginables. Sans hommage inutile mais sans règlement de compte gratuit non plus, De Calm nous fait avancer en parfaite harmonie de « L’Idylle » à « L’envie d’écouter Miossec », de « Ma vie sous les bombes » aux « Souvenirs cléments », et nous offre même la célèbrissime voix de Patrick Brion sur « Le rêve du cinéma de minuit » pour mieux introniser « Charles », un morceau tout naturellement dédié à Charles Denner … La guitare de Stéphane Bertholio (Dionysos) se mélange à celle d’Eloïse Lormand et après un dernier passage « Sur cet astre », c’est vers « La porte » que De Calm nous raccompagne, avec aux lèvres le petit sourire discret des artistes qui peuvent être fiers du travail bien fait ! Dans les bacs le 6 décembre.
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