samedi, 04 décembre 2010 Bling, bling, bang ! (Autoproduction – 2010) Durée 31’11 – 11 Titres
http://www.dudmusic.fr http://www.myspace.com/dudspace
Il y a une décennie que ces quatre énergumènes d’Aix en Provence pourraient être des rock-stars dans toute la région PACA et si tout le monde n’en a pas encore forcément pris conscience, c’est sans doute parce que Dud a fait le pari de rester dans l’underground en proposant une musique autoproclamée punk à chat et rock approximatif, au moins ça on ne leur enlèvera pas ! Beaucoup de sueur et un peu de bière, à moins que ce ne soit le contraire, ont conduit Nico D et Nico V aux guitares, Raph à la basse et Grodave à la batterie à mettre la panique dans nombre de platines mais aussi et surtout sur pas mal de belles scènes régionales et c’est aujourd’hui avec un tout nouvel album installé entre rock déjanté et rock engagé que le quartet revient en trombe pour une nouvelle aventure qui devrait emmener Dud encore un peu plus loin … C’est du moins tout ce que l’on peut espérer de mieux pour eux !
Si le ton est résolument punk dans l’esprit, cela n’empêche pas les Dud de se laisser titiller à l’occasion par de belles mélodies et même parfois d’en insérer des morceaux dans leurs propres chansons, quitte à remettre en question le déséquilibre fondamental de « Bling, Bling, Bang ! » par la même occasion. On reste pourtant globalement scotché à l’essentiel avec des guitares acérées et une rythmique bien rondouillarde sur un lot de onze titres bruts de décoffrage avec à l’intérieur des relents grunge et des relents garage, des accents punks et des accents trash qui nous emmènent vers des pièces d’artillerie lourde dans le genre de « Circus », « Flyfuckeur », « Sexorama », « Cricket » ou « Apocalypsss » avec en prime la relecture d’un « John Mc Enroe » que l’on avait jadis remarqué sur « Ho ! Un Hibou », le précédent maxi du quartet, et enfin l’adaptation très personnelle du « Lobotomie » des Bérus qui sous le poids des Dud se transforme de façon pas franchement élégante, mais on n’en attendait pas moins d’eux, en « Le gros vomi », le titre qui met fin à cette trentaine de minutes de bon gros rock saignant comme on l’aime. Un très bon investissement !
|