dimanche, 06 juin 2010 Bouquet d’orties (At(h)ome – Wagram – 2010) Durée 51’15 – 15 Titres
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Frappant un grand coup avec la sortie de leur album « En concert au Splendid » au début de l’année, Les Blaireaux n’étaient pas à cours de munitions puisque c’est seulement quelques mois plus tard qu’ils reviennent avec ce « Bouquet d’orties », un nouvel effort dans lequel ils proposent une quinzaine de nouvelles tranches de vies faites des petites choses du quotidien … Le poil lisse et soyeux, les six complices qui s’escriment depuis une dizaine d’années à enregistrer des albums plus dingues les uns que les autres et à aller les jouer devant le public dans une débauche d’énergie qui fait à chaque fois plaisir à voir reviennent en pleine forme, prouvant par l’objet qu’à Lille on sait faire la fête avec très peu de choses ! Quelques voix qui se complètent, des instrumentations fouillées et surtout une grosse envie de jouer les dilettantes tout en étant très sérieux au fond de soi même, Les Blaireaux n’ont pas inventé la chanson française mais en font avec un réel talent !
Une pointe d’humour croquignolet, deux doigts de dérision et un autre d’autodérision, des allusions au football mais aussi d’autres à la cause écologique, des chansons tendres et des chansons drôles, des morceaux qui piquent et d’autres qui irritent, ce « Bouquet d’orties » se voudrait une grosse poignée de poil à gratter lancée dans le dos de la société ou une boule puante jetée juste sous son nez qu’il ne s’y prendrait pas autrement … Et pourtant, on s’y attache à ces Blaireaux, un peu comme à ces grands frères un peu déjantés qui débarquent toujours au moment où on les attend le moins et qui repartent avec votre copine du moment après avoir vidé le bar et le frigo mais auquel on ne peut rien refuser tant ils sont charmants, convaincants, efficaces ! Parti d’un « Hello Folks » pour mieux nous emmener jusqu’à un « Good Bye Badgers … », le sextet nous fait partager ses chroniques amères et drôles où se croisent « Pas de lettre pour le facteur » et « Deux petits ballons », « Lena la Berlinoise » et « Les Charentaises », « La jolie trahison de Tarek Wachmoul » et « Blues de vache », parvenant à chaque fois à nous captiver avec un piano ou une guitare, avec une ou plusieurs voix et surtout avec ce côté je m’en foutiste qui lui colle si bien à la peau … Un peu de tout et beaucoup de rien, voilà tous les sujets que Les Blaireaux nous invitent à partager avec eux autour d’une platine ou mieux encore, d’une scène ! Dans les bacs depuis le 31 mai …
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