mercredi, 26 mai 2010 La tête allant vers (Médiatone – Pinok – Anticraft – 2010) Durée 51’42 – 14 Titres
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Trois années après son précédent effort et sept ans après avoir commencé un long périple qui la conduira sur les routes de toute la Francophonie, La Mine De Rien qui affiche deux centaines de concerts au compteur a repris le chemin des studios et s’est offert son troisième album, celui que les fans attendent généralement avec ferveur tandis que les médias l’attendent au tournant … Riche de ses rencontres avec Les Têtes Raides, La Rue Kétanou, Debout Sur Le Zinc ou encore Mano Solo, le combo lyonnais a su se créer un style personnel dans lequel il mélange une multitude d’instruments acoustiques avec des voix où les racines tziganes se teintent d’une culture où le reggae et le swing trouvent naturellement leur place. Yoshka à la guitare et au chant, Laurent aux basses, Josselin à la batterie, Cédric et Thibaut aux cuivres et aux instruments les plus inattendus, voilà de quoi mettre du baume au cœur des plus difficiles et ces cinq là ne se privent jamais d’en donner à chacun plus que nécessaire. De quoi très vite se retrouver « La tête allant vers » …
La Mine De Rien a toujours pris soin de tempérer ses rythmes les plus festifs d’accents plus sombres, plus mélancoliques, et c’est en proposant des textes toujours très tortueux que Yoshka s’efforce de retenir l’attention d’un public qui apprécie au plus haut point cette gymnastique de l’esprit qui se nourrit souvent des petits travers de l’être. Si le quintet n’a plus grand chose à prouver ni de sa virtuosité ni de son talent de créateur, il n’en reste pas moins très attentif au rendu général non seulement de ses titres mais aussi et surtout de leur assemblage en un album très riche et très varié. Quelques invités comme Alice Burguière des Ogres de Barback à la scie musicale et au violoncelle ou encore les voix inspirées des Papillotes Barryski, des chansons qui passent du swing le plus déjanté à la chanson plus posée, il y en a pour tous les goûts dans un album où jamais on ne s’ennuie, un ouvrage marqué par son titre phare « Emmène moi » mais aussi par d’autres comme « Droit de véto », « L’adultère », « Aux faux amis » et bien entendu par cette relecture de « La Confession » de Lhasa qui se veut à la fois le fruit d’une véritable envie artistique et un hommage posthume fort bienvenu. En guise de cadeau, les plus vieux fans retrouveront « Roumanie », le single tiré du premier album de La Mine De Rien revu et corrigé dans une version fanfare explosive en compagnie du Ziveli Orkestar … De quoi patienter jusqu’à la tournée qui emmènera le groupe vers les salles mais aussi les festivals d’été !
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