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ORTIE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 15 mai 2010
 

Ortie
(Hors Phase – Irfan Le Label – 2010) 
Durée 44’40 – 12 Titres

http://www.ortie.net
http://www.myspace.com/ortielegroupe

Ils sont quatre et ont fait le choix d’évoluer dans un registre où le rock est omniprésent mais où les relents noise et electro s’invitent naturellement pour pimenter un peu plus une musique qui ne fait aucune concession … Ortie, le nom semblait évident tant leurs créations sont à la fois piquantes et urticantes mais le groupe livre aussi dans son premier album de quoi apaiser les douleurs, Dan à la guitare, aux machines et au chant, Ben à la guitare et aux machines, Martin à la basse et aux machines et enfin Béo à la batterie et au chant sachant également mettre astucieusement en avant toutes les qualités bénéfiques de leurs créations. Détaché des clichés musicaux trop rigides, bien décidé à mettre en œuvre deux voix sans pour autant se laisser aller à faire de la chanson française, Ortie fait le pari d’emmener son public au cœur d’une musique à la fois brute et introspective … De « Un » à « Nu », il y a là de quoi retourner les plus costauds !

En prenant soin de construire mais aussi de déconstruire ses morceaux, Ortie a trouvé le moyen le plus juste de rendre son œuvre aussi attachante qu’insaisissable. Au risque de se piquer, l’auditeur y retourne pourtant à chaque fois et se laisse tenter par la découverte de titres totalement imprévisibles qui nous conduisent de dissonances en harmonies, de bouillonnements épileptiques et frissons très délicats … La tempête puis le calme, les déluges de notes puis les arpèges soignés, voilà ce à quoi nous convie un groupe en pleine phase de génie créatif, un quartet qui a su lentement amener ses compositions à maturité et qui s’est ensuite attaché à graver dans la pierre puis mixer cette douzaine de titres en seulement deux mois de studio pour en arriver à un premier album éponyme d’où se détachent des pièces comme « La ferveur », « Où le regard nous porte », « Tant pis » ou encore « In The Crowd ». A défaut de s’adresser au grand public, Ortie s’efforce de faire le grand écart entre toutes ses influences pour en arriver à être capable de séduire les amateurs de musiques à la fois progressives et bruitistes les plus ouverts. Ceux qui trouveront le côté par lequel caresser au mieux cet album parviendront non seulement à éviter les brûlures mais aussi à y prendre beaucoup de plaisir, c’est certain !