dimanche, 21 février 2010
Hoodoo
(Columbia – Sony Music – 2010)
Durée 42’47 – 11 Titres
http://krokusonline.seven49.net
http://www.myspace.com/krokusonline
 Fidèle à un hard rock qui, depuis trente cinq années d’existence, lui a permis de croiser le fer avec des monstres sacrés comme Nazareth, Ted Nugent, AC/DC et autres Deff Leppard, Krokus est une formation helvétique qui affiche une discographie longue comme le bras dont le seul équivalent en terme de quantité serait sans doute la liste des membres à être passés et à avoir quitté le groupe. Revenu en pleine forme malgré pas moins que quinze albums studio auxquels il convient d’ajouter deux live et trois best of, le groupe où l’on retrouve Marc Storace au chant, Chris Von Rohr à la basse, Fernando Von Arb à la guitare lead, Mark Kohler à la rythmique et enfin Freddy Steady à la batterie nous crache au visage une pure bombe de rock’n’roll puissante et sulfureuse à souhait, une tuerie dans laquelle le hard rock et le blues rock se mélangent pour donner naissance à un véritable événement qui aura demandé près de deux années de travail avant de voir le jour. Préparez vous à tendre l’autre joue, la première grosse baffe de l’année, voire même du millénaire, est prévue pour bientôt !
Krokus, c’est un style de jeu à la fois tellement téléphoné et tellement efficace que l’on ne lui résiste que très peu de temps et si les Suisses n’ont pas véritablement connu le succès qu’ils méritaient, c’est peut-être justement en raison des multiples remaniements qui ont parfois poussé le groupe à trop se disperser, musicalement s’entend … Et pourtant rien ne manque, et cette fois tout particulièrement puisque la mouture est assurément, si ce n’est la meilleure, du moins la plus efficace en terme de résultat ! Une voix à faire se damner les plus vieux fans des kangourous, une guitare qui débite des riffs bandés comme des arcs et une rythmique boomerang qui vous revient en pleine gueule à chaque fois, si Krokus n’a pas la prétention d’avoir inventé le rock’n’roll, au moins a t’il appris à en jouer comme les meilleurs ! Au rayon des hymnes en béton armé qui se succèdent durant cette grosse quarantaine de minutes, on citera bien entendu le superbe « Drive It In » et le non moins excitant « Hoodoo Woman », les très acédéciens « Rock’n’Roll Handshake », « Dirty Streets » ou « Keep Me Rollin » et bien évidemment le célébrissime « Born To Be Wild » qu’à peu près tout ce que le monde du rock compte de bons groupes a déjà repris depuis que les Canadiens de Steppenwolf l’ont rendu célèbre. Si tout est prévisible au moins trente secondes à l’avance et que jamais un break, un riff ou même un solo ne parvient à surprendre l’auditeur, il n’en reste pas moins que « Hoodoo » est, et sans l’ombre d’un doute, ce qui est arrivé de mieux au hard rock ou presque depuis disons « Highway To Hell » … Et ce n’est rien de le dire ! A écouter, à réécouter et à ré-réécouter en boucle jusqu’à plus soif …
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