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NICOLAS JULES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 18 février 2010
 

Shaker
(L’Autre Distribution – 2010) 
Durée 32’26 – 11 Titres

http://www.nicolasjules.com
http://www.myspace.com/nicolasjuleschanteur

Il y a des gens qui sont naturellement faits pour être artistes et Nicolas Jules est indiscutablement de ceux là ! Né en 1973 et éduqué au rock des vinyles de son père, le jeune homme découvrira Led Zep, The Doors et John Lee Hooker et se mettra tout naturellement non pas à la musique mais au dessin, commençant parallèlement à écrire, signe que tout n’est pas définitivement perdu pour la chanson. Dix années de théâtre et des études d’arts plastiques l’emmèneront vers son premier groupe de rock, Mama Vaudou, dans lequel il officie au micro … La séparation trois ans plus tard le poussera à se mettre à la guitare en dilettante et à la composition par passion, ses études de lettres menées conjointement lui servant surtout à comprendre qu’il n’est pas vraiment fait pour ça et à lui donner l’envie de former un nouveau groupe de rock avant de commencer à évoluer sous son propre nom. Des concerts en France mais aussi en Suisse, en Belgique et surtout au Québec lui permettront rapidement de gagner les plus beaux prix dont la chanson francophone puisse rêver et après quelques albums unanimement salués et des premières parties prestigieuses, Nicola Jules persiste et signe avec « Shaker » …

Il sait être franc, sincère, très proche de l’être humain avec un grand H dans des chansons toujours empreintes d’une part de sensualité et d’une autre de dérision et c’est avant toute autre chose ce qui fait que l’on ne résiste jamais très longtemps aux belles mélodies et aux verbes fins que Nicolas Jules conjugue avec soin mais aussi avec passion. Entouré de quelques amis venus apporter qui une contrebasse, qui des percussions, qui des arrangements ou même simplement sa propre idée du son qui colle au mieux à ce « Shaker », l’artiste n’y va pas par quatre chemins pour nous emmener dans un monde qui n’appartient qu’à lui, un univers où l’on découvre « L’amicale des joueurs de luth » et où l’on croise une « Baleine rouge », où « Un joli bruit de moteur » nous invite à regarder « Par le trou des voyelles » … Architecte des mots, bâtisseur des sons, orfèvre des rythmes, Nicolas Jules s’attache à chaque instant à construire des harmonies auxquelles il incorpore parfois quelques dissonances, histoire de les rendre encore plus improbables et surtout toujours plus irrésistibles, emmenant le tout d’une voix qui sait se faire monotone voire monocorde pour mieux parfois ressembler à certains vieux hymnes de Gainsbourg ou de Bashung, des artistes avec qui il partage des dons réels de songwriter … Au moment de reprendre la route, celui qui a parfois croisé le fer avec Bénabar, Le Forestier, Miossec, Aubert ou Les Têtes Raides s’est concocté une copieuse tournée dans l’hexagone pour mieux faire entrer le public dans son « Shaker ». Et pour ce qui est d’être remué, c’est certain que l’on risque fort d’en être tout secoué …