lundi, 12 octobre 2009 Playing folk songs (Dirty Witch – Anticraft – 2009) Durée 30’56 – 12 Titres
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En attendant d’enregistrer un nouvel opus intégralement électrique et complément dédié au punk rock de ses racines, Dirty Fonzy s’offre une transition en dépoussiérant et en réarrangeant une douzaine de morceaux issus de ses deux premiers albums pour les retranscrire à la sauce folk acoustique … Double challenge pour le combo albigeois emmené par Angelo Papas et Johnny Guitar aux guitares et au chant puisque c’est en s’efforçant de conserver toute l’énergie qui le caractérise à la scène mais aussi en utilisant de nouveaux instruments qu’il va devoir s’atteler à la tache, Dirty Gillous passant à la basse acoustique et Crusty Camille à la mini batterie tandis que pour Dirty Midier, l’heure est venue d’ajouter un tambourin à sa trompette et à ses harmonicas. Enregistré dans le local de répétition du groupe et mixé au Warm Audio de Lyon par Alexandre Borel et Kris Arnaud, « Playing Folk Songs » aurait presque pu faire grincer les dents de certains des fans de Dirty Fonzy, et pourtant …
Et pourtant c’est bel et bien du Dirty Fonzy brut de décoffrage que l’on retrouve dans la platine, un pur concentré de voix gouailleuses et de guitares agressives sur lesquelles se pose parfois un banjo, une énergie puisée à la source des Clash et autres Ramones que le quintet arrive à décupler en coupant le sifflet à ses amplis pour ne garder que ce qui fait le grain le plus puissant de la musique : les doigts et le talent ! On se régale, et pas qu’un peu en plus, à la redécouverte de ces hymnes dirty-fonzyesques réorchestrés tantôt à la manière Freakshow, tantôt en irish folk, tantôt à la mode country western, tantôt dans un style qui rappelle les bonnes soirées un peu trop arrosées à la fin d’une journée de répète ou d’enregistrement … L’harmonica fait des étincelles, la trompette emmène le tout vers le haut, le feeling est omniprésent et invite la bière et le whisky à couler à flot au rythme des « 1977 », « Fake Rebel », « Keep Your Shit », « Million Miles Away » et autres « Get Out » qui ne sont pas une déformation ou une amélioration des modèles originaux mais bel et bien une nouvelle manière d’appréhender les morceaux. Les purs et durs se prendront peut-être même à préférer certaines de ces versions à celles où la multiplication des couches enlevait le goût de l’authentique mais quoi qu’il en soit, cette parenthèse dans l’histoire de Dirty Fonzy restera dans les mémoires non seulement grâce à l’album, servi soit dit en passant dans un superbe digipack, mais aussi à la tournée qui démarrera en novembre ! S’ils passent par chez vous, vous n’êtes pas couchés …
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