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AVISHAI COHEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 19 mars 2009
 

Aurora
(Blue Note – EMI Music France – 2009) 
Durée 53’16 – 12 Titres

http://www.avishaimusic.com
http://www.myspace.com/avishaicohenmusic

C’est sans le moindre doute le bassiste de jazz le plus brillant de la scène contemporaine et plus encore, c’est le musicien dont tout le monde ou presque a entendu parler au moins une fois dans sa vie … Pour Avishai Cohen, les influences ont été diverses et s’il est né près de Jérusalem en 1970 au beau milieu d’une famille de mélomanes, c’est grâce à la découverte de l’œuvre de Jaco Pastorius que ce jeune apprenti pianiste se mettra définitivement à la basse et à la contrebasse. Exilé du côté de New York pour y parfaire son art, le jeune Avishai Cohen vivra un temps de petits boulots avant croiser la route de Chick Corea qui lui ouvrira les portes de son label puis celles de Roy Hargrove, Herbie Hancock ou Alicia Keys qui s’acharneront à s’offrir ses services pour leurs enregistrements et leurs tournées. Très fortement porté vers le jazz, l’artiste n’en restera pas moins ouvert à toutes formes de musique et brillera autant dans un répertoire classique que dans un autre plus latino et après quatre albums personnels sur le label de son mentor, Avishai Cohen créera sa propre structure et continuera de faire avancer son style comme il l’entend …

La première des surprises que nous réserve cet instrumentiste hors pair doublé d’un compositeur de génie, c’est celle de donner désormais de la voix sur cet album d’un autre genre, un ouvrage pour lequel il fait accompagner ses basses et contrebasses des claviers et pianos de Shai Maestro, de l’oud d’Amos Hoffman, des percussions d’Itamar Doari et de la voix de Karen Malka qui le rejoint dans de superbes duos. Interprétés en Hébreu, en Anglais ou encore en Ladino, les titres de cet invraisemblable « Aurora » laissent libre cours à toutes formes d’expérimentations, Avishia Cohen n’hésitant jamais à élargir les frontières du jazz jusqu’au free-jazz, au nu-jazz voire même jusqu’à une sorte d’ethno-world des plus délicates que l’on laisse nous envahir sans même tenter d’y résister. Enregistré à Paris en l’espace de trois jours, ce nouvel effort reçoit la visite des frères Stéphane et Lionel Belmondo qui apportent leurs trompettes et flûtes pour encore rendre le travail du maître de cérémonie plus resplendissant et c’est en réussissant à conserver toute la spontanéité et la vivacité des sessions qu’Avishai Cohen nous livre un formidable recueil dont on sent qu’il a été fait dans le but précis de prendre du plaisir et de le partager avec un public massé comme un seul homme derrière le contrebassiste. Sans trop se démarquer d’une mouvance jazz qui le porte à bout de bras depuis belle lurette, Avishai Cohen trouve le moyen d’ouvrir l’exercice vers la chanson et à n’en point douter, ses « Morenika », « Winter Song », « Alon Basela », « Shir Preda » et autres « Alfonsina Y El Mar » n’ont pas fini de faire de nouvelles émules ! C’est grâce à ce genre de démarche que le public des jazz clubs et autres festivals se renouvellera …