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DANAKIL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 09 février 2009
 

Dialogue de sourds
(Socadisc – 2008) 
Durée 71’28 – 13 Titres

http://www.danakilweb.com
http://www.myspace.com/danakilweb
 
C’est la rencontre de huit étudiants qui donnera lieu à la création de Danakil en l’an 2000, et c’est en partageant le même amour du reggae roots que ces jeunes franciliens s’en iront très vite donner leurs premiers concerts, en proposant une centaine durant leurs six premières années d’existence et profitant de ces premières expériences pour se forger une identité qui se retrouvera tout naturellement sur le premier album du groupe, « Microclimat ». Couronné d’un réel succès, ce premier opus poussera naturellement Danakil vers la professionnalisation et c’est aujourd’hui riches de trois centaines de dates à leur palmarès que Balik au chant, Das au sax, Tom-Tom à la trompette, Big Keuj’ au trombone, Massif Boris à la basse, Titi à la batterie, Papa Dus et Fab’ aux guitares et enfin Smarties aux claviers reviennent avec une suite plus que naturelle à leur belle aventure, une suite toujours aussi attachante dans laquelle ils ne mâchent pas leurs mots et n’oublient pas leur engagement mais où ils prennent aussi un soin tout particulier à poser le tout sur un tapis de bonnes vibrations …

« Dialogue de sourds » est parvenu à éviter tous les pièges qui peuvent parsemer la route d’un deuxième album quand le succès a souri dès la naissance du premier … Sans jamais mettre la charrue avant les bœufs et surtout en cherchant à créer un prolongement et non une redite, le groupe des Yvelines démontre aujourd’hui qu’il a compris que les clés de la réussite étaient entre ses mains et c’est en proposant une rondelle bien léchée non seulement au niveau des compositions mais aussi au niveau du son et de la réalisation que Danakil gagne d’entrée de jeu la partie. Roots ne signifie pas forcément vieillot et le groupe qui a digéré l’information depuis des lustres laisse entrer dans sa musique une grande partie de sa jeunesse et de son modernisme, affichant au bout du compte un son plutôt innovant et des textes lucides capables de fédérer derrière eux un nouveau public et ne manquant jamais de placer un plan ragga, un long break instrumental un peu dub ou tout autre ingrédient qu’il juge nécessaire à la mise en valeur de ses créations. On s’attardera sur les trois featuring, celui de Jah Mason sur l’excellent « Tant qu’il y aura … » mais aussi les non moins exceptionnelles réunions de Danakil et de General Levy sur « Classical Option » ou enfin des Mighty Diamonds sur « L’ère moderne », des collaborations qui apportent à l’album un souffle varié et qui complètent admirablement des « Champs de roses », des « Vieillards », des « Samourais de l’Occident » et même un sympathique « Marley » sans lequel « Dialogue de sourds » n’aurait pas été une œuvre parfaite. Si c’est sur une scène que Danakil est le mieux en valeur, sa capacité à enregistrer de bons albums est elle aussi incontestable. Voilà un groupe qui ira loin !