vendredi, 20 février 2009
True love
(ACT Music – Harmonia Mundi – 2009)
Durée 52’25 – 12 Titres
http://www.actmusic.com
http://www.myspace.com/idasand
 Elle est longtemps restée dans l’ombre des grands artistes pour lesquels elle a été choriste et cette superbe musicienne suédoise a sans doute contribué aux plus belles heures du gospel et du jazz dans son pays avec une voix noire dans un corps blanc, alors quand on sait qu’elle est doublée d’une excellente pianiste, on comprend vite pourquoi l’envie lui a pris un jour de s’offrir son premier album solo qu’elle dédiera en grande partie à des reprises très éclectiques en prenant pourtant soin de signer tous les arrangements et de réorchestrer chacun des morceaux qu’elle interprète. Ida Sand sortait enfin de l’ombre avec « Meet Me Around Midnight » et c’est aujourd’hui avec un second opus pour lequel elle est accompagnée et produite par son guitariste de mari, Olaf Gustafsson, mais aussi par nombre de brillants instrumentistes comme Magnus Lindgren, accompagnateur récurent de Barbara Hendricks, qu’elle vient finir d’asseoir son succès dans toute l’Europe et plus particulièrement en France où elle avait été saluée de manière quasi-unanime par les médias …
C’est en faisant un effort tout particulier sur la musicalité de chacun des morceaux qu’elle interprète qu’Ida Sand se fend en ce premier trimestre 2009 d’un véritable concentré de feeling et de soul dans lequel ses propres compositions viennent rejoindre celles d’Allan Toussaint, Neil Young, Robbie Robertson mais aussi Jimi Hendrix ou encore Bob Marley. Mettant un point d’honneur à optimiser chacun des volumes qu’elle donne aux morceaux et s’efforçant de mettre au mieux en valeur la profondeur de sa voix, l’artiste passe du grand piano au Wurlitzer et ne néglige aucun des arrangements qu’elle offre à des trésors comme « The Weight », « Heart Of Gold », « Manic Depression » ou encore « Redemption Song », les agrémentant d’un peu de cuivres ou de flûte, laissant aux guitares et aux basses le soin de leur donner de l’ampleur, offrant aux chœurs une véritable place de choix et donnant à chaque instant le meilleur d’elle-même pour que chaque composante soit dosée au plus juste dans l’intérêt général de la chanson. On remarquera la grande sensualité et les qualités intrinsèques indéniables de titres comme « Notice Me », « Devil’s Game » ou encore « True Love » qui s’intercalent de façon admirable entre les standards qu’Ida Sand reprend avec un réel brio et on ne pourra que se réjouir de la venue prochaine de la pianiste et chanteuse du côté de la Rue des Lombards où elle enflammera, c’est une certitude, le Sunset …
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