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DEMAGO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 19 juin 2008
 

Hôpital
(Wagram – 2008) 
Durée 43’25 – 11 Titres

http://www.demago-music.fr   
http://www.myspace.com/demago

Il faut avoir un sacré mental pour se tirer une balle dans le pied d’entrée de jeu en baptisant son groupe Démago, ou alors il faut avoir envie de placer la barre très haute en étant certain que le résultat sera imparable et que l’on sera capable de faire péter les scores avec une musique sans compromis … Pour Maun (claviers, guitares et chant) et Bleach (guitares, piano), les deux fondateurs que l’on avait déjà remarqués en 2004 avec un maxi carrément prometteur qui couronnait les premières récompenses gagnées dans des tremplins de niveau national, l’heure est venue de proposer un premier album partagé entre leur passion du rock et leur amour légitime pour la chanson française, un album qui sent autant les relents de Noir Désir et de Radiohead que ceux de Brel et de Renaud et qui flirte sans la moindre hésitation avec toute la palette des couleurs des musiques modernes et anciennes. Rejoint par nombre de musiciens venus de divers horizons, Démago s’offre un album particulièrement savoureux capable de ratisser large …

Sans user de la langue de bois et en s’appuyant sur une voix totalement irrésistible, Démago n’y va pas par quatre chemins et nous sort une rondelle qui a su attendre d’être totalement mûre pour voir le jour et qui s’est directement retrouvée signée par Wagram, signe que le ton employé a su être convaincant ! Si le résultat est intelligemment travaillé et totalement réfléchi, l’urgence de l’écriture reste omniprésente et Démago n’a rien perdu de son art de tailler ses textes à la serpe, la trempant parfois dans le poison pour être certain qu’elle laisse des traces définitives. Avec ses arrangements particulièrement fouillés où les ivoires et les cordes mais aussi les programmations ont toute leur place, le groupe navigue vers le troisième millénaire et laisse entrer les scratchs sur quelques-unes de ses compos, n’oubliant pas cependant d’en revenir parfois aux traditions pour nous proposer des ballades ou des morceaux du pur rock, des chansons irrésistibles et des brûlots assassins remplis de guitares … En passant de « L’œil » à « Hey Doc », de « Respirez » à « Porn » ou de « Le Mégalo » à « Joe », l’auditeur ne manquera pas de traverser des sensations totalement différentes mais fabuleusement complémentaires, des chauds et froids permanents qui laissent entrevoir toute la tendresse, la passion et l’humour d’une part mais aussi toute la révolte et la répugnance que Démago peut ressentir selon les situations auxquelles le groupe peut se voir confronté. Ils ont trouvé leur style et dominé leur son et ceux qui attendaient un renouveau salutaire dans le rock interprété dans la langue de Molière y trouveront forcément leur compte ! Déjà dans les bacs …