lundi, 23 avril 2007
Ziltoid The Omniscient
(InsideOut Music – SPV – 2007)
Durée 53’45 – 11 Titres
http://www.devintownsend.com
http://www.myspace.com/devintownsenddbt
 C’est sans aucun doute le plus prolixe et le plus barré des musiciens de rock que la terre ait eu à porter depuis le big bang et si son talent est loin de faire l’unanimité, sa découverte par Steve Vai aura eu en son temps le mérite de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière du metal … Avec une discographie longue comme le bras, guitare incluse, que ce soit en solo ou avec son projet brutal Straping Young Lad, Devin Townsend n’aura eu de cesse d’imposer ses différences et surtout sa vision très personnelle et un poil autiste de la musique et de la manière de se vendre sans faire de concession. Que l’on adore ou que l’on déteste le travail du multi-instrumentiste canadien, une chose est certaine, il ne laisse personne indifférent et c’est déjà ça de pris ! On découvre avec toujours autant de curiosité sa toute nouvelle production baptisée « Ziltoid The Omniscient » …
Orfèvre du son et architecte des rythmiques, Devin Townsend nous livre une fois encore un produit fini à 100% que ne souffre d’aucune approximation et surtout d’aucune erreur technique. De là à dire qu’il réjouira la totalité de ses fans, il y a un pas qui est toujours assez hasardeux à franchir avec un artiste qui joue avant tout pour son propre plaisir et qui n’écoute que très peu les commentaires fait à son sujet, certain qu’il est que le message passera quoi qu’il arrive. Tortueuses à souhait, les compositions de « Ziltoid The Omniscient » en deviennent parfois impénétrables, ne font appel à aucune recette bien définie et nous font passer du riff le plus tranchant aux arrangements les plus symphoniques sans même crier gare. On appréciera différemment selon ses affinités les titres les plus directs et metal ou au contraire les plus obscurs et progressifs et si la première écoute donnera éventuellement des préférences pour des morceaux comme « By Your Command », « Planet Smasher » ou « Solar Winds », il n’est pas évident que les suivantes ne conduisent pas à préférer des titres totalement bordéliques en diable du genre de « N9 » ou « Omnidimensional Creator ». A l’arrivée, la question habituelle reste une fois encore entièrement posée : le nouveau Devin Townsend est il tout simplement génial ou au contraire totalement désastreux ? Il n’y a heureusement pas de réponse définitive à y donner et c’est très bien ainsi car confronté à une personnalité aussi torturée et tortueuse que celle de Devin Townsend, il vaut mieux éviter de porter un quelconque jugement en se basant sur des critères qui en appellent à des valeurs basées sur la mesure ou la pondération. A chacun de juger en son âme et conscience mais en ce qui me concerne, je signe, et sans réserve en plus !
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