mardi, 27 mars 2007 Strike (Donor – Naked Prod – Mosaic Music Distribution – 2007) Durée 43’41 – 13 Titres
http://www.howlinbill.be http://www.mosaicmusicdistribution.com
Ancien frontman des Howling Dogs, le chanteur et harmoniciste Howlin' Bill décida en 2001 de quitter la meute de d’aboyer en solitaire et c’est en compagnie de quelques-uns des musiciens les plus respectés outre Quiévrain qu’il se décida à créer son propre groupe pour y servir un cocktail bien arrosé de blues, de rhythm’n’blues et d’americana. Chris Van Nauw à la guitare, Winne Penninckx à la basse et Magic Frank Pauwels à la batterie contribueront au succès de l’aventure et après avoir été remarqué au Belgium Rhythm & Blues Festival de Peer en 2003, Howlin’ Bill enfonçait le clou un an plus tard avec une première livraison discographique, « Cool It ! », qui connaissait un accueil chaleureux de la part de la presse et du public. Une série de concerts dans tout le Nord de l’Europe confirmera la solidité et l’efficacité d’un groupe qui prend un réel plaisir à créer et à jouer et c’est avec « Strike », un second album renversant, que les quatre Belges nous reviennent avec les premiers beaux jours du printemps 2007 !
Bouillante et entraînante, la musique de Howlin’ Bill sent bon les plaines de l’Ouest des Etats Unis, les chevaux qui filent à la vitesse de l’éclair, les Harley qui pétaradent le long de la Route 66 et les feux de camps ou autres BBQs où l’on sort la guitare et l’harmonica et où l’on déroule la très longue litanie des standards de la country autour d’une bière de qualité moyenne … Cette musique, les quatre enfants terribles du blues’n’roll circus ont choisi de l’électrifier et de la porter un peu à la manière des Blues Brothers, en lui donnant un côté tarte à la crème et un autre très dansant au point que l’on s’attend du début à la fin de l’ouvrage à voir débarquer un « Everybody Needs Somebody To Love » et que si l’hymne des frangins Blues ne tombe finalement pas à l’arrivée, on se console avantageusement avec des excellents « Pickup Lines », « Need A Ride », « Pink Cadillac », « Now You Run » et autres « You Got It » ou encore avec « Surfpin », un très bel exemple de surf music que n’aurait pas renié Dick Dale lui-même. Au jeu précis et carré de la guitare s’ajoutent une cohésion rythmique irréprochable, une voix qui donne envie de s’accrocher aux wagons et un harmonica fédérateur qui mettent particulièrement bien en valeur des compositions qui, si elles ne sont pas toujours d’une très grande originalité, collent à la route comme une bonne vieille Cadillac Eldorado de 1954 ou mieux encore, comme la Dodge Monaco de 1974 du gars Elwood … Ca ne se fait pas de ce côté-ci de l’Atlantique mais rien que pour le fun, on aurait bien envie de leur balancer notre canette dans le grillage de protection pour leur prouver à quel point on apprécie leur musique. Il y a toute une éducation à refaire après un tel album, mais bon dieu que c’est bon !
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