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ANGIE PALMER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 16 décembre 2006
 

Tales Of Light & Darkness
(Akrasia Records – 2006) 
Durée 54’50 – 10 Titres

http://www.angiepalmer.com 

Auteur, compositeur et interprète tout droit venu de la Perfide Albion, Angie Palmer est une très jeune femme dont le talent évoque invariablement Bob Dylan, Janis Joplin ou Joni Mitchell … Considérée comme étant La voix folk de Manchester, la chanteuse et guitariste a longtemps joué dans les rues de sa ville mais aussi de Paris et de Genève et nous présente en 2006 son nouvel album, le quatrième, dans lequel elle multiplie les allusions à tout ce qui touche à la culture, qu’elle soit littéraire ou cinématographique, aidée dans sa démarche et dans son travail d’écriture par Paul Mason, un des grands noms de la philosophie à l’échelle européenne. Accompagnée au studio et à la scène par Richard Curran (violon, mandoline …), Tim Franks (batterie), Ollie Collins (basse) et Steve Buckley (guitares, lap steel …), Angie Palmer nous livre un ouvrage aussi riche vocalement qu’instrumentalement et confirme qu’elle est bien une des artistes les plus attachantes de la nouvelle scène britannique.

Panachant un folk séducteur avec un blues très personnel, Angie Palmer brosse un portrait du monde tel qu’elle le voit, ou plutôt tel qu’elle le perçoit, mettant à chaque instant ses sentiments en avant et faisant dire à ses cordes ce que ses mots ne peuvent exprimer par manque de termes appropriés. Capable de force et de vigueur avec des morceaux comme « Fool’s Gold » ou « Down On Zero Street » qui débutent l’ouvrage, Angie Palmer devient touchante sur des titres comme « Ravens » et « Premonition Blues » et laisse filer librement son inspiration au gré des vents, nous réservant un « Columbus For A Day » particulièrement prenant, une très alanguissante « Ballad Of John Henry » ou encore quelques « Michelangelo » ou « Letters From Home » qui atteindront des sommets aussi prévisibles qu’inaccessible avec l’imposant « Rose Of Sharon » qui fait penser instantanément à ce que Mark Knopfler et Bob Dylan ont pu faire de plus sensuel et de plus abouti. Ce qui plait chez Angie Palmer, c’est cette vision très intelligente des choses qui la pousse à  reconnaître ses limites et à confier à meilleur qu’elle ce qu’elle ne maîtrise pas parfaitement. C’est payant à l’arrivée car à sa guitare inspirée et à sa voix d’une rare profondeur et d’une rare richesse viennent s’adjoindre un violon qui donne un petit cachet celte ou un dobro qui évoque la lointaine Amérique, le tout dans une harmonie totale et sur des arrangements dignes de ceux des plus grands albums … Magique et tellement accessible, « Tales Of Light & Darkness » se classe sans aucune hésitation possible dans les meilleurs albums d’une année pourtant déjà très riche. A ne pas rater donc !