jeudi, 08 juin 2006 Thirteen (Firebox Records – Thundering Manitou – Socadisc – 2006) Durée 38’52 – 10 Titres
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Commencée en Finlande vers la fin de l’année 1999, l’histoire de Velvetcut aurait pu passer inaperçue tant elle est commune … Initialement baptisé Trey 13, le combo sortira un premier maxi au bout d’un an d’existence et attendra encore un an de plus avant de se trouver un nom définitif tout en conservant un line up toujours aussi fluctuant ! De fil en aiguille, Sami (basse) finira par rejoindre en 2005 Tomi (chant et guitares), Topi (guitares) et Andy (batterie) pour se lancer enfin dans l’aventure d’un premier album lui aussi marqué par le sceau du chiffre treize puisqu’il adopte le nom de « Thirteen ». Les mauvaises langues suggèreront que c’est parce qu’il s’adresse à un public de cette tranche d’âge, ce qui n’est pas totalement faux, mais de là à se limiter à cette considération, il n’y a qu’un pas qu’il serait dommage de franchir puisqu’il y a quand même matière à se régaler, ne serait ce qu’en surface, en écoutant cette rondelle.
Si l’équilibre des compositions est parfois quelque peu instable en raison d’un côté gothique un peu décalé et surtout très mal exploité et d’une architecture musicale un peu étrange, il y a quand même plus d’un morceau qui tient la route chez Velvetcut. Alors bien entendu, il y a ce petit côté racoleur qui fait penser à la rencontre improbable de Bon Jovi et de Placebo et ce chant majoritairement nasillard qui agace à la longue sur les titres les plus lents, mais il y a aussi de belles tranches de riffs qui vous collent les omoplates au mur quand les guitares se mettent à jouer sec et dru ! Les radios rock et jeunes se partageront des morceaux comme « Lady Solitude », « Dominoes », « Room Of Our Existence », « The Chase » ou « Where Love Has No Name » selon les couleurs dominantes de leurs playlists et s’il est probable que personne ne soit totalement emballé par ce qui reste à l’arrivée une première œuvre, personne ne viendra crier au scandale contre un album qui se place quand même un poil au-dessus du niveau de ce que l’on propose sur certains médias grassement subventionnés par des décisionnaires dont l’inculture collective constitue une des bases principales du fonds de commerce … Pas franchement grunge, pas totalement pop, pas foncièrement metal ni même vraiment dark, Velvetcut fait un peu de tout à la fois et ne s’en sort tout compte fait pas si mal que ça ! Quoi qu’il en soit, si vous avez dans votre entourage un ado en pleine crise existentielle, mieux vaut lui offrir « Thirteen » qu’une arme …
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