samedi, 18 mars 2006 On an island (EMI Music – 2006) Durée 51’39 – 10 Titres
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Première sortie discographique de David Gilmour en studio depuis le multi-platine « The Division Bell » des Pink Floyd, le troisième album solo de la voix et de la guitare du même Floyd fait autant l’effet d’une bombe que d’un ouvrage plein de sincérité et de modestie. Assisté dans ses arrangements par le génial Zbigniew Preisner, épaulé à la production par Chris Thomas et Phil Manzanera de Roxy Music, rejoint dans ses morceaux par David Crosby et Graham Nash mais aussi par son vieux complice Richard Wright ou encore par Robert Wyatt, Carline Dale ou Alasdair Molly, David Gilmour a choisi de faire ce qu’il sait faire le mieux, composer, écrire, chanter et jouer de belles songs, le tout avec une touche immédiatement identifiable tant l’héritage de l’artiste est déjà rempli de belles œuvres impérissables. Rejoint par des artistes et des collaborateurs rencontrés souvent avant le début dans son aventure aux côtés de Roger Waters, Nick Mason et Rick Wright, Gilmour ouvre grand la porte à l’amitié et à la passion …
Véritable journal des humeurs de l’artiste, « On An Island » est un album très personnel et si une grande partie des textes n'a pas saigné de la plume de David lui-même mais bel et bien de celle de Polly Samson avec qui il avait déjà travaillé sur « The Division Bell », l’ouvrage dans son ensemble lui colle au plus juste à la peau. Allant jusqu’à jouer lui-même pour la première fois du saxophone sur « Red Sky At Night » et appelant en renfort des instruments aussi chaleureux que l’harmonica de verre, le Weissenborn, le violoncelle ou l’orgue Hammond sur plusieurs de ses titres, Gilmour ne se lance que très peu, mis à part sur le tittle track, dans des démonstrations épiques de guitares mais pose au contraire des ambiances intimistes et particulièrement sensuelles sur des titres comme « The Blue » et « A Pocketful Of Stones » ou des intonations plus rock et blues sur des brûlots comme « Take A Breath » et « This Heaven ». Artistiquement au top, humainement équilibré, « On An Island » s’habille d’un digilivre somptueux et ajoute les belles lettres et les belles images aux belles notes, couronnant le tout d’une certaine touche de classe particulièrement caractéristique du grand homme qui en est le géniteur. Une belle réussite !
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