dimanche, 05 mars 2006 IV (Go-Kart Records – Socadisc – 2006) Durée 33’04 – 14 Titres
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Après être difficilement sorti de l’ombre avec ses trois premiers albums, I Farm tente d’enfoncer le clou avec sa quatrième rondelle bourrée d’une énergie punk et de gros relents metal. Passant six mois par an sur les routes depuis le milieu des années 90, le groupe New-Yorkais a acquis la maturité sur scène et est en passe de faire de même en studio en faisant confiance pour la deuxième fois consécutive au Blasting Room, un studio basé dans le Colorado. A l’heure où ils s’apprêtent à envahir une nouvelle fois l’Europe entière, c’est à dire France exclue, Josh Carothers (batterie), John Meredith (guitare) et Arun Chaudhary (basse) frappent un grand coup sur la table en proposant ce qu’ils présentent eux même comme un son issu du croisement des Descendents in bed with Slayer … Verdict ?
I Farm a la fougue et la jeunesse, I Farm a la pratique, l’expérience et la maîtrise … Mais qu’est ce qui fait qu’I Farm est le plus grand des groupes dont personne ici (ou presque) n’a jamais entendu parler ? Sans doute pas une absence de technique puisque le power trio affiche un sens de la composition capable de rivaliser sur plusieurs tableaux … Ni une absence de charisme puisque les titres se tiennent et que globalement l’ensemble et sa présentation sont plutôt séduisants ! Alors voilà, c’est sans doute la faute à pas de bol, à l’art inné d’être toujours là où il ne faut pas quand il ne faut pas et c’est très chiant car à bien y réfléchir, il y a de quoi s’éclater avec cette avalanche de gros rock saignant, avec ces « G Samsu », « Gurus », « Doomed », « Syntax Error » ou « Knucklehead ». On ne peut que regretter que I Farm ne se retrouve pas cette fois encore sur les planches d’une Loco, d’un Trabendo, d’un Bikini, d’un Transbordeur ou d’un Rockstore et se réjouir pour nos voisins anglais, néerlandais, italiens ou allemands qui eux vont avoir la chance de se régaler d’une véritable tournée digne de ce nom. Pour se consoler, il reste l’album qui donnera sans doute l’envie aux frontaliers de faire des kilomètres. En attendant qu’un jour un tourneur …
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