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BLANC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 16 janvier 2006
 

Le long des lignes
(Anemone Records – Capitol – EMI Music – 2006) 
Durée 50’35 – 13 Titres

http://www.blanc.fm 

Blanc ? Blanc comme pur, comme limpide, comme immaculé … Blanc ! Qu’est ce qui peut bien pousser un groupe à choisir un nom sans couleur, sans image forte ? Peut-être est ce simplement que ce quartet parisien est tellement présomptueux qu’il pense que sa musique ne peut être mise en valeur que sur un fond neutre … Et pourtant, Stephan Crestani (guitare et chant), Cyril Montreau (guitare), Aleks Angelov (basse) et Romuald Deschanps (batterie) étaient loin d’avoir tous les atouts de leur côté quand ils se sont enfermés quatre jours en studio pour y coucher treize titres sur la bande dans des conditions live. Un saut de puce en Suède pour y ajouter des claviers, un mixage à la maison avec leur propre ingé son et producteur et voilà que Blanc se retrouve avec en poche un contrat aussi inattendu que bienvenu avec Capitol qui s’annonce emballé par ce premier album ! L’histoire est en marche et sa suite reste à écrire …

Entre chanson française et pop rock anglo-saxon, Blanc a choisi de tracer sa propre ligne dans les étendues immenses de la musique contemporaine. On ne peut donc les comparer à personne et pourtant les allusions faites aux plus grands sont nombreuses, que ce soit aux Beatles et à Radiohead ou encore à Brel, à Gainsbourg et à Dutronc. Avec treize mélodies au charme instantané, Blanc dresse le portrait un peu simpliste mais tellement précis d’une époque où amour rime avec espoir mais pas forcément avec toujours et où, à défaut de s’engager, il est toujours bienvenu de se rendre compte de façon lucide de l’étendue du problème. Mis à nu pour mieux faire ressortir ses contrastes, « Le long des lignes » est un album androgyne qui se contente de mettre les choses à plat sur la bande (en prenant soin de laisser la porte ouverte à ses successeurs que l’on sent nombreux …) et qui nous abreuve de refrains simples comme « Je respire » ou « Les aléas » et tant d’autres encore mais aussi d’un excellent « Les cimes » que l’on pourrait croire emprunté à un Aubert ou à un Raphaël tant il est abouti. A l’aise sur les morceaux posés mais aussi sur ceux qui, plus vifs, ont vocation à s’attirer les faveurs des amateurs de pop énergique, Blanc affiche une polyvalence qui pourrait bien réussir à combler quelque peu le fossé qui sépare le rock de la chanson. Un bel espoir pour demain …