samedi, 22 octobre 2005 In the house (Crosscut Records - Mosaic Music Distribution - 2005) Durée 52'40 - 11 Titres
http://www.willingprod.com http://www.crosscut.de
Dans le langage chicagoan, Otis Clay est le nom utilisé pour décrire la soul ! Né dans le Mississipi en 1942, cette légende à la voix de baryton a découvert le blues très jeune lors d'un concert de Muddy Waters et a rapidement émigré vers des contrées décrites comme plus prolifiques telles que Memphis ou encore Chicago où il s'installera en tant que musicien professionnel pour sa majorité. Un temps passé de mode suite à l'avènement de la disco au milieu des seventies, Otis Clay s'est exilé au Japon et a fait son grand retour en 1978 avec un live époustouflant enregistré là bas. Accompagné des excellents Hollywood Scott (guitare), Benny Brown (claviers), Darryl Thompson (trompette), Fred Johnson (trombone), Joewaun Scott (basse), Edmund Farr (batterie) et d'une paire de choristes, Theresa Davis et Dianne Madison, Otis Clay nous présente un nouvel enregistrement en public qui ne manque pas lui non plus d'intérêt …
Multipliant les cotés soul et funk, Otis Clay n'est pas seulement un de ces shouters de blues et de gospel comme on en rencontre fréquemment. Invité au Lucerne Blues Festival en 2003, il est le septième artiste à mettre son nom dans la liste des albums tirés de cette prestigieuse manifestation helvétique. A tout seigneur tout honneur, c'est avec un son digne de ce nom que les morceaux ont été collectés, retraçant fidèlement un grain de voix particulièrement intéressant mais aussi une énergie communicative à souhait qui met le public sous pression du début à la fin de la prestation. Dévoilant quelques " You're The One ", " Nickel And A Nail ", " For The Good Times " ou " I Just Wanna Testify ", Otis Clay réserve qui plus est une surprise de taille à l'assistance en lui offrant la participation de la plantureuse Sharrie Williams au chant lead sur l'enchaînement " Amen / This Little Light Of Mine ". Elevé près des chorales religieuses, le chanteur y a cultivé le paradoxe de l'interprétation de la musique de dieu et de celle du diable. Il est donc un peu normal que ce sacré live soit quelque part un peu diabolique … Mais qui s'en plaindra ?
|