samedi, 20 mars 2004 Thieving from the House of God (Rise Above Records - Sriracha Sauce - 2004) Durée 47'11 - 11 Titres
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On s'inquiétait un peu au sujet d'Orange Goblin puisque même si son dernier album, " Coup de Grace ", ne remonte qu'à 2002, il avait également scellé le départ de Pete O'Malley, le guitariste fondateur du groupe … A peine deux ans plus tard, Orange Goblin revient sur le devant se la scène avec son rock psyché souvent qualifié, à tort ou à raison, de stoner-rock ! Aux côtés du noyau fort composé de Ben Ward au chant, Martyn Millard à la basse et Chris Turner à la batterie, on découvre Joe Hoare, un nouveau guitariste particulièrement efficace. Nul doute que les quatre concitoyens de la couronne britannique vont garder leur place de choix dans le cœur du public et qu'ils continueront dans la voie qu'ils ont défriché au cours de leurs prestations aux côtés de Monster Magnet, Danzig, Dio ou encore Alice Cooper …
Qu'il est agréable le son redondant de la basse couplé à une batterie qui use de sonorités ténébreuses tout en usant avec finesse des cymbales … C'est tout un pan de mur qui s'étend des années 70 jusqu'à nos jours qui resurgit au beau milieu de notre chemin et qui nous remet en mémoire les plus anciennes œuvres de Black Sabbath, les heures les plus profondes de Rainbow et bien évidemment les musiques les plus sombres de Queens Of The Stone Age. Joe Hoare ne se fait pas prier et cultive le riff comme il plante le solo, avec talent et intelligence … La voix de Ben Ward n'a jamais été aussi précise qu'aujourd'hui et il ne se prive pas d'en user au point que l'on en arrive par moments à penser qu'il signe avec " Thieving from the House of God " sa meilleure performance à ce jour. Comme toujours dans ce genre de musique, les titres parlent d'eux-mêmes et ce sont autant de " Hard Luck ", " Some You Win, Some You Lose ", " Black Egg ", " Tosh Lines " ou " Lazy Mary " qui se suivent sur la platine et qui ne déméritent jamais … Musicalement, Orange Goblin n'invente rien de nouveau et se contente de reprendre une musique datée en la réarrangeant de façon actuelle. Il y a un public pour ce genre de groupes, un public de headbangers, de chevelus, de bikers, mais également un public fervent admirateur de sons gras et de basses enveloppées … Et vous savez quoi ? C'est tant mieux parce que ça nous manquerait si ces groupes débranchaient définitivement les amplis !
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