jeudi, 01 mai 2003
Des nouvelles de Gurp
(Autoproduction - 2003)
Durée 21'10 - 5 Titres
http://www.dilem.net
_Après
avoir un temps officié en trio pour ses premiers balbutiements,
au début des années 90, Dilem a mis un terme à
sa carrière pour que chacun puisse vaquer à ses
occupations post-estudiantines
En 2000, la triplette fondatrice
regagne la capitale et décide de reprendre l'aventure là
où elle s'était arrêtée. Les frères
Lebourg, Fabien à la basse et David à la guitare,
retrouvent leur batteur, Stéphane Weissenburger, et s'attèlent
à la lourde tache qu'est la composition pendant toute une
année. Délaissant l'aspect résolument rock
de ses débuts, Dilem introduit dans ses nouveaux morceaux
quelques touches de pop et leur ouvre une voie béante dans
laquelle s'engouffrent le groove et le funk. L'intégration
de Nicolas Bégel, guitariste issu de la fusion, n'est pas
étrangère au phénomène
Ecumant
dès lors les salles parisiennes, Dilem se fait un nom en
faisant vibrer La Scène, le Glaz'Art ou le Divan du Monde,
s'offre un premier 2 titres et accouche de Gurp, personnage imaginaire
qui évolue aux croisées d'un monde imaginaire et
d'une vie bien réelle. En 2003, Dilem revient pour nous
donner " Des Nouvelles de Gurp "

_Une chose est
certaine, Gurp se porte bien et grandit à un rythme plus
qu'honorable. Derrière son teint pop rock un peu pâlot,
le jeune héros fait montre d'une forte propension à
vouloir prendre des couleurs assez rapidement. Les textes reflètent
une profondeur non négligeable et sont soutenus par une
rythmique qui sait les mettre au top de leur forme pour mieux
les faire rebondir à chaque break. S'aventurant dans une
gamme vocale très large, du fait de la multiplicité
de ses chanteurs, Dilem a les moyens de devenir tour à
tour suggestif, admiratif ou vindicatif. Si Gurp tend à
s'exprimer majoritairement dans la langue de Molière, il
n'en délaisse pourtant pas ses petits amis d'Outre Manche
avec un " London Trip " particulièrement réussi.
On notera la présence de " La fenêtre "
dans deux versions différentes, dont une alternative, de
la charmante " Marguerite " qui ne demande qu'à
être effeuillée et d'une " Sorcière -
à vendre " qui nage entre glam lascif et emo pop surchauffée.
Gurp a grandi, la majorité est au bout du chemin. Il persiste
à se satisfaire d'autoproduction et, tout compte fait,
il a bien raison
Reste maintenant à le faire voyager
pour mieux le faire découvrir au public. La suite viendra
naturellement
Fred
DELFORGE - 14 Mai 2003
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