lundi, 01 juillet 2002
BUBBLE HEAD
(Autoproduction)
Durée 47'57 - 11 titres
www.rockdkp.com
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Drôle de nom pour un groupe ! Outre la référence
à "décapé", il faut traduire ces trois initiales
par "Défonce Kamikaze Permanente". On comprend alors rapidement
qu'on a affaire une fois encore à un combo Punk-Rock. Mais
quel groupe ! Fanny, au chant et à la guitare place sa
voix dans des registres variant de Joan Baez (dopée
à l'EPO ...) sur "No one comes" à Pat Benatar
sur "Miss you" ... Thierry Dionisio, nettement moins
à l'aise au chant, brille en permanence par ses envolées
épiques de guitares ! La section rythmique, composée
de Zox à la basse et de Dee Links à la batterie
fait des merveilles et on sent très nettement l'apport
bluesy de Zox, provenant de ses 9
ans passés à épauler
Luther Allison ... On a affaire à des bons, et pourquoi
ne pas pousser jusqu'à dire des très bons !
_L'écoute
par elle même est un moment fort ! On enchaîne les
titres en français et ceux en anglais ... Fanny module sa
voix à merveille, la fait vibrer, rebondir, danser ... Un
pied monumental pour l'auditeur ! Les morceaux sont bien différents
les uns des autres, ne lassant jamais par trop de longueurs. Elle
cède la place à Thierry sur "Génération
interpanet" pour se consacrer aux chœurs et on tombe alors
dans la facilité d'un texte "haché" et saupoudré
de "Ouhouhouhouh" et de "Lalalala" ... Dommage car le morceau, en
mid tempo, pourrait être excellent, surtout avec le chorus
qui l'agrémente. On se rattrape immédiatement avec
"Prison dorée" et ses breaks incessant. On prendrait
presque ce morceau pour du Joan Jet ! L'album se termine
par deux bons titres biens rock et une reprise des Pixies,
"Where is my mind", remarquablement interprétée
...

_Il
ne reste plus qu'à conclure ... L'exercice de la notation
est délicat ! Un 5/5 pour la qualité irréprochable
des musiciens, un 4/5 pour la finesse de l'enregistrement et du
mixage (Basement studio / Paris 9), un nouveau 4/5 pour
la qualité et la variété des morceaux, un
3/5 pour le coté un peu "artisanal" du livret ... Allez,
ce groupe a un ENORME potentiel et on ne saurait honnêtement
leur donner moins de 4/5 au général ! Encore un
petit effort, le jackpot n'est plus loin. Amis lecteurs, achetez
ce disque et donnez une chance à ce groupe de pouvoir "accoucher"
la prochaine fois de la pure merveille qui dort en eux !
Fred
DELFORGE - 07 juillet 2001
DKP
REVOLUTION
(Autoproduction - 2002)
Durée 24'23 - 6 Titres
_Nous
avions apprécié " Bubble Head ", le
premier album de la bande à Thierry Dionisio et c'est
tout naturellement que DKP nous soumet son second essai qui
marque un changement radical d'orientation du groupe. Reste
le chant de Fanny, toujours plus enjôleur, la guitare
de Thierry qui fait mouche à chaque fois, la basse de
Zox qui indique la route, soutenue par la frappe précise
de Terry
Alors me direz vous, où est le changement
? Pour commencer, le ton s'adoucit et DKP se dirige tranquillement
vers une bonne pop énergique teintée de punk mélodique.
Ensuite, on a remballé la langue de Shakespeare et Fanny
consacre dorénavant sa voix à des textes en Français.
Les compositions ont gagné en maturité et même
si le punk de base n'y retrouvera pas forcément ses petits,
il faut avouer qu'on y gagne largement au change
Le mixage
n'était pas fini sur notre copie mais nous ne saurions
douter un instant qu'Olivier, de Basement, fera des merveilles
et que les dernières imperfections laissées par
Terry sur le premier mix seront rectifiées sur la version
définitive !
_Nul besoin de s'équiper
d'un bonnet phrygien pour commencer cette révolution
par un " Ange Noir " qui attaque très fort
sur les riffs et pose son empreinte indélébile
par un refrain entêtant au point de vous faire assimiler
le morceau dès la première écoute. "
Nuits Blanches " confirme une certaine réduction
dans le tempo, même si la ligne de basse qui introduit
le morceau se veut un tantinet pressante et que le titre est
rehaussé judicieusement par un chorus efficace
" Evade toi " et " Laisse Aller " se succèdent
sans coup férir et à l'écoute de ces quatre
premiers morceaux, on ne peut que s'incliner devant le travail
de titan qui a été fait. Une basse groovy matinée
de textures orientales intronise " Vodkof " dont la
puissance montera peu à peu pour donner du corps et de
l'âme à une compo qui se veut redoutable dans sa
conception. On ne pouvait pas se quitter sans faire une petite
révérence à la punk attitude de DKP et
c'est tout naturellement que " Révolution "
reprend un schéma plus basique pour terminer en fanfare
cette trop courte promenade dans un des bastions authentique
du rock underground
On en redemande, vite !
Fred
DELFORGE - 03 juillet 2002
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