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OVERDRIVERS pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
jeudi, 13 mars 2025
 

OVERDRIVERS

https://www.overdriversrock.com/ 
https://www.facebook.com/overdriversofficial/ 

Rencontre avec Anthony et Adrien du groupe Overdrivers qui viennent nous parler de leur album « Glory Or Nothing », sorti le 7 mars dernier. Un groupe venu tout droit du Nord de la France, et avec des sonorités pur hard rock, une énergie incroyable. En gros, de la bonne musique comme on aime.

Pour commencer, faites-nous une petite présentation du groupe Overdrivers …
Anthony : Alors nous avons Adrien, chanteur, et moi, Anthony, guitariste lead. Le groupe a été formé en 2015 par nous deux, qui étions fans de musique rock australienne genre AC/DC, et on s’est dit qu’il faudrait qu’on monte un groupe. Le temps de trouver quelques gus, ça nous a pris quelques années. Une fois qu’on a trouvé une équipe stable, on a commencé les concerts. Puis on a sorti un premier album en 2016, « Rockin’ Hell », puis « She’s On Her Period » en 2018. En 2021, avec le Covid, on a sorti un EP, « Rock Out », et donc maintenant, « Glory Or Nothing ».

Deux albums en moins de deux ans, 2016 et 2018, vous aviez déjà beaucoup de matière ?
Anthony : Disons qu’avec Adrien on s’est connu en 2011, et on composait déjà. Et quand le groupe s’est formé, on avait déjà du matériel en réserve.

Tout le monde doit faire la remarque, mais tant pis, je la fais quand même, Overdrivers c'est 50% AC/DC, 25% Airbourne, 25% Rose Tatoo, j'ai bon ?
Adrien : Oui, c’est ça.

Plus sérieusement, qu'est ce qui fait qu'on choisit ce hard rock très typé australien, quel a été le déclencheur qui a fait dire que c'est ça qu'on veut faire ?
Anthony : Au début, ce n’était pas une volonté de faire du rock australien. C’est juste qu’au départ, Adrien était fan d’AC/DC, et moi aussi. Il était fan de Malcolm et moi d’Angus. Un jour, j’ai posté une vidéo sur internet, et on est du même village, du coup il m’a dit que ce serait bien si on jouait ensemble. Il est venu chez moi. On avait mis deux amplis sur des chaises dans le jardin, une petite boîte à rythme, et on a joué « Back In Black ». Lui, il connaissait les parties de Malcolm, et moi celles d’Angus et donc ça a matché.
Adrien : Et comme je suis perfectionniste, on n’a pas joué des trucs à l’oreille, mais les vraies partitions et, pour nos oreilles, ça sonnait très bien tout de suite. Et on s’est dit qu’il fallait vraiment qu’on fasse un truc ensemble.
Anthony : On départ, on s’amusait à jouer du AC/DC, puis d’autres groupes, un peu en covers si tu veux. Mais petit à petit, on s’est dit qu’on allait essayer d’écrire nos propres chansons. Sauf que nous, le son qu’on aime, c’est la guitare branchée dans l’ampli, avec des riffs syncopés. Donc le but n’était pas de faire du AC/DC ou du rock australien, mais comme c’est le style qu’on aime, forcément, nos compositions s’en sont ressenties.

Souvent, les groupes n'arrivent pas vraiment à se définir musicalement, vous, c’est clair, on sait, c’est hard rock pur et dur, sans effets !
Adrien: La seule pédale d’effets qu’on a sur scène, c’est la pédale d’accordage. C’est notre secret. (Rires)

« Glory Or Nothing » est votre quatrième album depuis 2016, enfin troisième plus un EP pendant la période Covid, donc en gros un album tous les deux ou trois ans. Vous composez, vous tournez et vous recomposez, ou bien vous composez pendant que vous tournez ?
Anthony : On compose pendant qu’on tourne. Notre style est très basé sur les guitares, donc on part toujours d’un riff de guitare. A partir du moment où le riff plaît à tout le monde, on commence à composer.
Adrien : Si on estime que le riff est plus couplet ou plus représentatif d’un refrain, on travaille en ce sens. Et ensuite, il faut trouver les transitions. Quand on a trouvé ça, une grosse partie du boulot est fait. La colonne vertébrale du morceau est là.
Anthony : Et ensuite on pose les lignes de chant.

Les titres sont assez explicites sur votre musique. A fond, à fond la caisse tout le temps ?
Adrien : Ce qu’on aime bien, c’est la simplicité. Ça ne veut pas dire la facilité. C’est dur de faire simple (Rires). Notre but est de faire une musique qui ne soit pas prise de tête. On considère que les gens, quand ils mettent un CD de rock, c’est pour oublier leurs soucis. Pour nous, une bonne chanson de rock c’est un gars qui ne connaîtrait pas la musique ni le refrain, au deuxième refrain, il faut qu’il puisse le chanter. Donc vraiment quelque chose de simple, de percutant qu’on retient facilement. C’est ça notre philosophie.

Je pose la question pour la forme, mais tout est composé pour la scène ?
Anthony : Oui c’est sûr. Des fois quand on compose, on est dans son salon avec la guitare acoustique, donc il faut se projeter sur la scène. Notre critère principal est de savoir comment ça va rendre sur scène. Pour nous, une bonne chanson, c’est un bon riff qui va faire bouger les gens, et un refrain qu’ils vont avoir envie de chanter.

Quels thèmes abordez-vous sur cet album ?
Anthony : La plupart du temps, on aborde des thèmes légers. C'est-à-dire, les bonnes choses de la vie. Mais surtout avec beaucoup d’autodérision. Quand on raconte une histoire entre un homme et une femme, c’est à l’homme qu’il arrive des choses. La seule exception est la dernière chanson de l’album, « In Fear, Blood And Fire », Adrien m’a demandé d’écrire un texte plus particulier.
Adrien : Je suis ancien militaire, et j’ai combattu en Afghanistan, j’ai perdu des gens. Et c’était pour rendre un hommage aux amis tombés.

C'est hyper physique de vous voir sur scène, mais pour vous aussi je suppose, vous vous entraînez ?
Anthony : (Rires) Oui. Là, on va bientôt reprendre les concerts, et j’ai repris mes séances de fit.
Adrien : Moi aussi.
Anthony : On s’entretient. Comme on fait une musique énergique, on veut avoir un show qui soit à la hauteur de cette musique et de cette énergie. Il faut que ça percute.

Dites-moi donc, les guitaristes, vous vous lâchez totalement ? Vous vous faites bien plaisir non ?
Adrien : Ah oui. Comme on le disait, la guitare c’est le cœur des compositions, et encore plus sur cet album-là. Avant, on nous disait qu’on faisait beaucoup de chansons, style AC/DC. Donc inconsciemment, on se mettait des barrières. On se disait, “est ce que ce n’est pas trop ?”
Anthony : C’est dommage, car des fois, on jetait des choses qui nous plaisaient.
Adrien : Oui, c’est ça. Tout ça pour éviter de trop choquer. Mais maintenant, on s’en fout. Tant que ça plaît à tous les membres du groupe, on met des influences plus diverses. Par exemple, le solo de guitare de « Glory Or Nothing », je l’ai composé le jour où Alexi Laiho de Children Of Bodom est décédé. Et du coup, j’ai fait un hommage avec un solo dans son style. Alors qu’au départ, ce n’est pas du tout le style hard rock australien.

Combien de morceaux composés et au final combien de conservés ?
Anthony : Nous, on parle plutôt en termes de riffs. En fait, on a un énorme sac bourré de riffs, et dès qu’on trouve un riff qui pourrait faire une bonne chanson, on le sort.
Adrien : C’est surtout le temps. Douze titres, quarante-cinq minutes.
Anthony : On fonctionne en effectuant un tri avant. On ne compose pas cinquante titres, et on trie après. Non, nous on pioche dans nos riffs, puis on travaille par rapport à ceux qu’on a choisi, et après le travail de composition, mise en place, on enregistre douze morceaux, et on s’arrête là. Mais on a une réserve de riffs, ce qui fait qu’on peut déjà commencer à prévoir pour plus tard.

Quelles évolutions notez-vous depuis les débuts du groupe ?
Anthony : Dans la manière de composer, en soi, c’est toujours la même. Ce qui a changé, on ne se met plus de barrières comme avant. Quand on a quelque chose qui nous plait, on le fait. Que ce soit ou pas dans la style rock australien, on le met. Ce qui a changé aussi, c’est la production. On a toujours enregistré avec ce même gars, Bernard Charlet, mais par contre, depuis l’EP, le mixage est fait par Fred Duquesne de Mass Hysteria. On l’a choisi parce qu’au moment où Ultra Vomit avait sorti « Panzer Surprise », on a écouté l’album et on a flashé sur cette production de fou furieux.
Adrien : C’était un son très moderne. Et nous, on voulait apporter une touche très moderne à nos compositions. Chose que les groupes style AC/DC ne font pas. Au contraire, ils essaient de garder ce son d’origine, côté 70’s et 80’s.
Anthony : Notre vision, c’est de faire de la musique qui aurait pu sortir dans les années 80 mais avec un son des années 2025.

Vous êtes signés sur un label allemand …
Anthony : On est signés sur un label gréco-allemand, qui vient d’être racheté par des Américains. (Rires)

Ok. ma question c’est surtout, est-ce que c’est difficile de se faire signer en France avec votre musique ?
Anthony : Pour répondre très simplement, on a galéré pour trouver un label en France. Et personne ne voulait de nous. J’ai fait une interview à l’étranger, une seule. La toute première. Une interview en visio. Eh bien, le lendemain, on était contacté par un label étranger.
Adrien : En plus, ce n’était même pas sur un gros webzine. C’était en direct, diffusé sur YouTube en même temps, avec quelques titres. Ça a duré une heure. Et le lendemain, on a eu un mail de quelqu’un qui a vu notre interview et qui voulait nous faire signer.

Du coup, ça vous soulage beaucoup ?
Anthony : Surtout tu passes un cap. Se faire signer en label, c’est une grosse étape pour un groupe. Et comme ils sont Allemands et que l’Allemagne est un marché important au niveau des auditeurs, cela nous permet de faire de la bonne communication en Allemagne. Quand on a signé chez eux, notre meilleur clip avait 20.000 vues. Depuis qu’on a signé chez eux, il a dépassé le million.

Beaucoup de dates déjà sur votre tournée 2025, il y en a d'autres qui vont se rajouter ?
Anthony : Oui oui. C’est le label qui a tenu à les annoncer, mais il va y en avoir d’autres qui vont se rajouter. On les a prévenus qu’il y avait des contrats en cours, mais pas encore signés. Mais, comme je le disais, ils ont absolument tenu à les mettre.

Ca vous fait déjà une belle tournée, de mars à novembre.
Anthony : Oui. Et d’autres vont venir pour cet été.

Et puis des dates en France, donc le public est là ?
Adrien : Ah mais le public est toujours là. Ce sont surtout les organisateurs qui sont plus fermés.

J'adore la pochette de l'album, qui a eu l'idée ?
Anthony : Ah ça, c’est le batteur qui a eu l’idée. Il n’a pas forcément tout le temps des bonnes idées (Rires). Mais là, pour le coup, oui. Si tu veux, on a choisi « Glory Or Nothing » comme titre, mais c’est après qu’on s'est dit que c’était dur à illustrer, ça, comme pochette. Et Flo nous a dit qu’on avait qu'à mettre une explosion, et nous au milieu.

En tous cas un très bon album à découvrir. Merci à vous les gars.
Anthony : Merci à toi.

Propos recueillis par Yann Charles