Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 11 décembre 2024 Red devil lye (Autoproduction – 2024) Durée 35’41 – 8 Titres
https://walkthatwalk.com
Ils font partie des formations incontournables de la scène de Boston mais ils sont également connus pour avoir servi de backing band à des pointures comme Bo Diddley, Johnnie Johnson ou encore Carey Bell, ce qui permet à Walk That Walk de jouir d’une certaine aura un peu partout sur les terres de l’Oncle Sam. Malgré pas moins de huit centaines de concerts dans les jambes, Poppa C DeSnyder aux guitares et au chant, Jimmy James Love aux voix et aux guitares, Jon "Cutlet" Reese à la basse, Stickman Waldron aux harmonicas et Alan Waters à la batterie ont conservé leur fougue et leur énergie et c’est avec un ouvrage plutôt hétéroclite qu’ils nous reviennent puisque l’on y passe du blues rural aux sonorités du Delta et du Piedmont à des choses plus proches des blues de Detroit et de Chicago ou encore du rock de Memphis. Carrément à leur aise sur cet ouvrage réunissant six compositions mais aussi deux reprises, les membres de Walk That Walk s’offrent même quelques guests comme Pappy Biondo aux banjos et aux guitares, Ben DeSnyder aux guitares, Ray Paczkowski aux claviers et Richard Cheese Welch à la batterie et nous emmènent vers un florilège plutôt agréable qui démarre à la roots avec « The Daydream » et « Put A Hump In Your Back » pour mieux s’intensifier avec le « Heavy Music » de Bob Seger, « Shake You With This Rock’n’Roll » et « She Says She Can Do Better » et finir en feu d’artifice avec une version délicieusement fracassante de « On The Road Again » avec Jimmy James Love au chant lead. Les guitares, dobros et autres banjos ne manquent jamais une occasion d’installer une ambiance captivante et c’est en mettant à chaque instant les petits plats dans les grands que le groupe parvient à faire de ce « Red Devil Lye » un très agréable moment de musique plein de spontanéité et de convivialité. L’essayer, c’est à coup sûr l’adopter ! |