samedi, 07 décembre 2024 Von B. (Autoproduction – 2024) Durée 33’48 – 10 Titres
https://www.facebook.com/profile.php?id=100063531428585
Connu pour avoir été un des membres de Radiosofa, formation née sur les bancs d’un lycée de Normandie qui se retrouvera quelques années plus tard sur la scène de l’Olympia avant de disparaitre, Ludwig Brosch est un multi-instrumentiste doublé d’un touche à tout de génie qui collabore avec le groupe Foray et qui a proposé, en parallèle, un premier album éponyme sorti sous le pseudonyme de Von B., c’était au tout début de l’automne. Fortement influencé par la chanson française à textes, l’artiste se présente en compagnie d’Einat Klinger au chant sur quelques titres mais aussi de Mirjam Tautz qui pose épisodiquement son violoncelle et enfin de Stéphane Herzog qui apporte ses programmations sur un morceau. Parlées ou chantées, les compositions en appellent souvent à un côté grandiloquent qui force le respect et qui nous entraine quelque part du côté de ce qu’on appelle la grande musique, Von B. se montrant capable de mettre ses pas de ceux de Gainsbourg, de Bashung, de Daho ou encore de Dominique A., autant d’influences plus ou moins évidentes qui apportent à sa musique un côté à la fois stellaire et intemporel. Les textes sont forts, prenants, dérangeants parfois, et on s’engouffre sans retenue dans des morceaux comme « Oiseaux blessés », « Laisse-moi la nuit », « 20 ans déjà », « La pluie avant qu’elle tombe » ou encore « Evanoui », le summum étant naturellement atteint avec « Zombie Walk », improbable scène de ménage d’une violence verbale insoutenable déclamée en duo par Ludwig Brosch et Einat Klinger avec une infinie délicatesse de ton en total contre-emploi avec le contenu. Construit à partir d’ébauches déjà réalisées avec Radiosofa auxquelles sont venues s’ajouter de nouvelles idées, de nouvelles couleurs, l’album mérite vraiment que l’on s’attarde dessus ! |