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BJØRN BERGE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 10 mars 2021
 

Heavy gauge
(Blue Mood Records – PIAS – 2021)  
Durée 33’31 – 9 Titres

https://www.facebook.com/stringmachine68/
 
Il y a plus de deux décennies que Bjørn Berge est connu sur les scènes blues et rock européennes et plus généralement internationales, il faut dire qu’avec une douzaine d’albums à sa discographie et des shows plus époustouflants les uns que les autres donnés aux quatre coins du monde, ce bucheron de la douze cordes aussi à l’aise dans son propre répertoire que sur des covers de Motörhead, de Morphine ou encore des Red Hot Chili Peppers n’a pas fait grand-chose pour jouer la carte de la discrétion, et grand bien lui en a pris. Dévastateur en one man band, plus surprenant lorsqu’il s’est mis à se produire en groupe, le Norvégien revient cette année avec un nouvel album studio hybride dans lequel il décline six titres en solo avec sa guitare et trois de plus avec à ses côtés Kjetil Ulland à la basse et Kim Christer Hylland à la batterie. Dédié à des compositions qu’il a partagé avec Ellis Del Sol, « Heavy Gauge » nous transporte dans un répertoire caractéristique du style Berge, avec une grosse part de blues bien évidemment, mais aussi et comme toujours avec beaucoup de rock et de folk. Le riff travaillé avec soin et la voix rocailleuse comme il faut, Bjørn Berge nous régale de ses gros accords plaqués avec énergie, de son picking vigoureux, de ses slides insupportables de subtilité et même de ses slaps ahurissants de virtuosité, nous délivrant une grosse demi-heure complètement folle et totalement inclassable avec ses titres littéralement explosifs et ses parties plus calmes, signe s’il en fallait encore que les guitares à douze cordes sont des instruments totalement inattendus. On se laissera malmener par des compositions comme « The Wrangler Man », « Rip Off », « Stray Dog », « Coliseum » ou « Bottle Floats » et on appréciera les petites nuances vers lesquelles l’artiste nous emmène sur des passages où l’on entrevoit quelques bribes de slam, de trip hop ou encore de gospel. Annoncé dans les bacs pour le 19 mars, le retour de Bjørn Berge ne manquera pas de faire son petit effet sur un public qui dépasse très largement les frontières du blues. Du très gros calibre !