DUSTIN ARBUCKLE AND THE DAMNATIONS
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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 05 octobre 2020
My getaway
(Autoproduction
– 2020)
Durée
47’55 – 11 Titres
http://www.dustinarbuckledamnations.com
Après pas moins de quinze années
passées sur les routes avec le duo sauvage de blues et de
rock Moreland & Arbuckle, le chanteur et harmoniciste Dustin
Arbuckle a décidé de passer à autre
chose et de se produire en compagnie de son propre groupe, The
Damnations, avec lequel il met à mal tous les pronostics de
ceux qui aiment coller des étiquettes sur la musique
puisqu’ils vont aussi bien aller faire un tour du
côté du blues que du côté de
l’Americana, du folk ou même d’un rock
à l’ancienne qui déménage.
Brandon Hudspeth aux guitares, Dr. Mark Foley à la basse et
Kendall Newby à la batterie complètent le groupe,
avec toutefois l’intervention de Caleb Drummond à
la basse sur trois titres, et c’est en se faisant
véritablement plaisir que Dustin Arbuckle And The Damnations
laissent libre cours à leur envies les plus folles,
à leurs élucubrations les plus
réjouissantes, envoyant sans aucune retenue et à
grand renfort d’amplis vintage et de micros qui ne le sont
pas moins des sons à la fois lourds, poisseux, rugueux
même parfois, des déferlantes musicales qui nous
emmènent faire un grand tour du côté
des Hills, quand ce n’est pas dans les bayous ou encore dans
les vastes plaines agricoles, voire même sur les plages de
Californie pour un peu de surf rock. Sur fond de riffs improbables, de
slides déjantés et de grandes envolées
d’harmonicas, cette bande de doux dingues va nous
régaler mais aussi nous surprendre avec des
pièces comme « Say My Name »,
« Daniel Fought A Lion », «
Dealer’s Lament » « Darlin’
Dear » ou encore « Friday Evenin’
», mais aussi avec le tittle track, « My Getaway
», emprunté à l’harmoniciste
Lee McBee, disparu en 2014, pour finir de nous mettre à
genou avec « Swingling », l’ultime titre
jazzy en diable sur lequel l’harmonica joue les
invités de luxe. Un pied dans la marge de la production
blues actuelle, ce premier effort de Dustin Arbuckle And The Damnations
pose les bases d’un projet qui n’a pas fini de
bousculer nos habitudes. Excellent idée !
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