Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 09 août 2016
Grinding these gears
(Autoproduction
– 2016)
Durée
46’56 – 10 Titres
http://www.danbubien.com/
En deux décennies de carrière musicale, Dan
Bubien a largement fait évoluer la palette des
sonorités mais aussi des couleurs du blues et
c’est fort d’un impressionnant talent de songwriter
que ce garçon originaire de Pennsylvanie conjugue le blues
mais aussi la soul, le funk, le reggae, le rock et la country avec
tellement d’aisance que l’on ne peut que se laisser
séduire par le résultat ! Après avoir
écumé les bars et les clubs de façon
systématique dans sa prime jeunesse, le guitariste a fini
par former son propre groupe, The Sun Kings, avec lequel il a
enregistré un album et connu un certain succès
mais c’est finalement en sortant son premier album personnel
en 2013 que Dan Bubien sera reconnu à sa juste valeur,
concourant même pour le « Best Self-Produced CD
» dans le cadre de l’International Blues Challenge
à Memphis en janvier 2014. Après avoir ouvert
pour Anthony Gomes, Anna Popovic, Magic Slim, Bernard Allison, Shemekia
Copeland, Guitar Shorty et autres Michael Burks, Dan Bubien a
aujourd’hui une réputation qui le
précède et ce nouvel opus risque bien
d’enfoncer le clou encore un peu plus
profondément. Joe Munroe aux claviers et à la
basse, Andy Taravella à la batterie mais aussi quelques
invités comme Ti Mabin aux claviers, Gary Ripper
à la lasse ou encore Eddie Manion et Jeff Davis aux
saxophones et David Bulalini à la trompette, c’est
une fois encore une équipe de choc qui tire cet album vers
le haut et c’est en proposant des mélodies
métissées et produites avec le plus grand soin
que Dan Bubien met les petits plats dans les grands, proposant un
ouvrage aux limites de la perfection au niveau des instrumentation mais
aussi au niveau d’un chant qui respire la soul à
plein poumons et qui parvient à s’inspirer
très librement de tout ce qui avait
été fait dans le genre jusqu’alors, et
sans aucun plagiat en plus ! On succombera sans la moindre
résistance à des craqueries dans le genre de
« Palest Rider », « Forever Yours
», « Second Hand Man », «
Memphis Murder Blues » ou encore « Coming Clean
» tout en croisant les doigts pour que l’occasion
nous soit un jour donnée de découvrir ces perles
rares et tant d’autres encore sur une scène digne
de ce nom. Attention, talent !
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