Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 10 novembre 2013 Bad songs for sad people (Not a Pub – 2013) Durée 39’46 – 11 Titres http://astromilk.bandcamp.com/  On l’a connu alors qu’il était chanteur et guitariste dans Subcity Stories et dans Bewildered, on le croise encore actuellement dans Gordini mais c’est cette fois en solo et sous le nom d’Astromilk que Steve Ziane vient nous faire partager ses envies musicales qui nous entrainent aujourd’hui dans un répertoire folk des plus intéressant avec à la clef pas moins de onze titres dignes des plus grands songwriters. Biberonné aux Beatles, au Floyd et à Creedence, marqué à l’adolescence par Nirvana, Radiohead et autres Smashing Pumpkins, Steve se devait de passer à l’arrivée de la trentaine par un stade plus ouvertement dédié aux popsongs, un exercice pour lequel il se montre indiscutablement doué puisque l’on découvre avec « Bad Songs For Sad People » un ouvrage à la consonance sombre et mélancolique qui parvient toutefois et fort intelligemment à rester positif voire même optimiste quand bien même le sort s’est acharné sur l’artiste au moment où il travaillait sur cet album à la manière d’un ermite … Profondes, personnelles, intimistes par moment, les onze chansons que nous dévoile Astromilk dessinent les premiers contours d’un tableau qui n’est ni vraiment une nature morte, ni vraiment un paysage et encore moins un portrait mais bel et bien un mélange des trois très intelligemment construit sur une trame poétique et délicatement saupoudré de mélodies qui sont autant de petites touches qui apportent des couleurs changeantes à des morceaux comme « Saviour », « Dreams And Tiny Sounds », aux deux actes de la suite « Fall Of The Astro Boy » ou encore à « The Rumor » et à « The Dead Tree And The Hill ». Installé à un très juste milieu entre un recueil de musique et une véritable thérapie individuelle de l’artiste, « Bad Songs For Sad People » est indiscutablement une de ces œuvres que tout artiste qui se respecte rêve d’être capable de composer et d’enregistrer un jour, un album qui élève le niveau général d’un cran et qui emmène les compositions qu’il contient à la hauteur de celles d’un Neil Young, d’un JJ Cale, d’un Paul Simon ou encore d’un Paul McCartney ! Le beau absolu existe et on peut désormais le rencontrer grâce à Astromilk … |