Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 19 janvier 2013 Rise your soul (Autoproduction – 2012) Durée 52’24 – 12 Titres http://www.natascharogers.com  Le public a pris l’habitude de voir Natascha Rogers au poste de percussionniste dans le groupe Zap Mama mais c’est cette fois avec son propre projet et sous son propre nom que la jeune femme nous dévoilait à la fin de l’année 2012 un premier album rempli de toutes les musiques qui la font vibrer, du jazz à la pop en passant par la world et la rumba. A la tête d’un groupe où l’on retrouve Jamie Leeming aux guitares, Raphaël Charpentier aux claviers, Lucas Saint-Cirq aux saxophones, Ouriel Ellert à la basse et Bruno Guilbault à la batterie, la chanteuse et ses percussions accueillent un lot incroyable d’invités et nous dévoilent une douzaine de composition tantôt dansantes, tantôt plus intimistes, des morceaux qui nous transportent avec une sensualité impressionnante et un talent au moins aussi grand des îles de la Caraïbe jusqu’en Afrique en suivant la triste route empruntée jadis pour la traite des esclaves, mais très intelligemment dans l’autre sens, comme si Natascha Rogers voulait à travers « Rise Your Soul » leur rendre leur dignité et leur honneur. Toujours positif, que ce soit dans sa démarche ou encore dans sa réalisation, l’ouvrage se veut le rayon de soleil qui manque parfois à la journée qui commence et c’est en usant de sa voix pleine de nuances et de délicatesse que l’artiste mélange les genres et les couleurs, parvenant à trouver un solide fil conducteur et à le suivre tout au long d’un album au long cours où l’on se régale autant d’un « As You Walk Away » ou d’un « If Only I Knew » que d’une « Conquest Of My World » ou d’une « Rumba De Nos Almas ». Des volutes de La Havane jusqu’aux sables de l’Afrique en passant par des cachets qui rappellent parfois les rappeurs de New York, d’autres fois les soulmen de la Motown ou de Stax, Natascha Rodgers trouve à chaque instant le ton juste et la note parfaite pour que « Rise You Soul » devienne à coup sur une œuvre dont on se souviendra longtemps. Un chose est certaine, l’essayer, c’est forcément l’adopter ! |