Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 02 décembre 2012 Division Nada (Autoproduction – 2012) Durée 36’56 – 9 Titres http://www.noomiz.com/DivisionNada
Ils sont quatre, viennent de la région de Cambrai et proposent en toute convivialité une musique qui fleure bon les relents swing, punk et musette avec un petit côté qui n’est pas sans rappeler des groupes comme La Rue Kétanou ou même Java, accordéon oblige. Une gouaille impressionnante à mettre au compte de Gros Nico, l’accordéoniste et chanteur de service, mais aussi des instruments improbables comme la contre poubelle de Max et d’autres plus conventionnels comme les guitares et percussions de Nico et Vincent, Division Nada vient tout droit de la rue et y retourne sans cesse pour y prendre quelques beaux pavés et les mettre dans des chansons que l’on appellera réalistes pour mieux mettre l’accent sur le versant humain qui soutient un engagement jamais dépourvu de bon sens. Trois ans d’existence et cent cinquante concerts donnés aux côtés de groupes venus de divers horizons, c’est un bel age pour un premier album que le quartet a voulu dynamique et entraînant, histoire sans doute d’attirer encore plus de fans dans son sillage et de leur donner en pâture des chansons à la fois fines et fortes, des hymnes en puissance comme « Grelotte et Roverbert », « Petit anarchiste », « Enfants de tous bords », « Douce France » ou encore « Marcel », des chansons dans lesquelles on sent autant l’influence de Renaud et des Ogres de Barback que celle des Bérus et des Têtes Raides. Si chez Division Nada, c’est parfois « Baston à tous les étages », c’est pour mieux mettre l’accent sur un sentiment d’urgence qui au bout du compte ne fait que renforcer le côté accessible et chaleureux d’un ouvrage tranché au plus proche de l’os pour être certain ne perdre aucune saveur, aucun détail … Difficile de ne pas se laisser convaincre, et dès la première écoute en plus !
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