vendredi, 04 juillet 2025 Crown jewels (Alligator Records – 2025) Durée 51’03 – 12 Titres
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Il y a des voix qui ne s’oublient pas et celle de Koko Taylor, avec son timbre rauque et sauvage, en fait indéniablement partie. Née à Memphis en 1928, celle qui est devenue la Reine du Blues a fini par rendre l’âme à Chicago début juin 2009, après avoir enregistré pas moins de neuf albums pour le label Alligator Records qui lui rend hommage cette année avec « Crown Jewels », un florilège dans lequel on retrouve une sélection soigneusement restaurée de ses plus grands titres. Mais attention, il ne s'agit pas d'une simple compilation empreinte de nostalgie mais plutôt d’un véritable manifeste de puissance et d'héritage puisque Koko Taylor avait pour habitude d’être accompagnée par les meilleurs musiciens du Chicago blues. On retrouve ainsi un all-stars band au sein duquel on remarque Buddy Guy, Carey Bell, Sammy Lawhorn et nombre d’autres encore pour un menu de tout premier choix avec des pièces luxueuses et racées comme « Wang Dang Doodle », « Born Under A Bad Sign », « I’m A Woman », « Voodoo Woman », « I'd Rather Go Blind » dans une version live qui prend aux tripes, « Hey Bartender » ou encore « Let The Good Times Roll », des joyaux comme l’annonce le titre de l’effort, des morceaux où le blues devient un cri, un feu, une célébration de la douleur transformée en art, une véritable leçon d’interprétation brute, sans fard, offerte par une artiste au sommet de son art mais aussi de son expressivité. Un album essentiel pour tout amateur de blues digne de ce nom, et pour les autres, une claque particulièrement bienvenue puisque quand la Reine du blues sort ses joyaux, on écoute en silence et on communie avec elle. A découvrir en vinyle et en numérique dès le 18 juillet ! |