mercredi, 07 mai 2025 Ils cassent le monde (L’Autre Distribution – 2025) Durée 35’52 – 12 Titres
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Il y a dix ans que King Kong Blues a poussé son premier cri, c’était du côté de Bordeaux, et depuis lors, le trio n’a eu de cesse de prêcher la bonne parole d’une musique qui propose un habile mélange entre le blues de Robert Johnson et le rock de Jack White, avec pour faire bonne mesure un trait de John Spencer et un grappe de relents ramenés de chez Chess Records … Inclassifiable, c’est finalement ce qui décrit le mieux cette formation qui a donné plus de trois centaines de concerts dans toute l’Europe, qui a partagé les planches avec Les Wampas, Les Sheriff, Sanseverino et autres Fleshtones et qui nous revient cette fois avec un tout nouvel album, le troisième. Entre groove, swing, rock et même punk, King Kong Blues n’y va pas par quatre chemins et se jette de tout son poids dans une balance qui plie, forcément, mais qui ne rend jamais l’âme tant elle se prend au jeu de titres complètement improbables et bourrés de vitamine comme peuvent l’être « Sur l’écran noir », « Business », « Youpi c’est la crise ! », « Mananà » ou encore « Milice » mais aussi à la reprise au vitriol du « No Particular Place To Go » de Chuck Berry et enfin à l’adaptation bien sentie du poème de Pablo Neruda, « El Monte Y El Rio ». Les riffs sont taillés à même la chair et à la tronçonneuse, la rythmique tabasse bien plus que de raison, et plus on avance dans le tracklisting de « Ils cassent le monde », plus on se dit la place de King Kong Blues est incontestablement sur les scènes alternatives, celles où le trio pourra se frotter avec les plus belles formations du genre, et même apporter sa petite touche de blues à l’édifice pour finir d’emballer le tout. Enregistré à Bilbao par Martin Guevara, l’album est dans les bacs depuis début mai et le groupe le défendra à la scène au moins jusqu’à l’été. Qu’on se le dise ! |