lundi, 05 mai 2025
Line after line
(InOuïe Distribution – 2025)
Durée 44’15 – 12 Titres
https://www.onerustyband.com
C’est un peu à la manière de hobos des temps modernes que ces deux là vivent une existence aussi passionnante que changeante, une vie qui aura eu tout le loisir de les emmener de Toulouse jusqu’à Genève avant que leur route ne marque une nouvelle étape, en Bretagne cette fois … One Rusty Band, c’est le fruit de la rencontre en 2016 de Léa Barbier aux claquettes et aux percussions et de Greg Garghentini, un one man band à lui tout seul, mais qui a su laisser un peu d’espace à sa complice pour le plus grand bonheur de tous. Après deux albums et quatre centaines de concerts qui auront emmené le duo en France, en Europe et même en Inde, après des premières parties pour Kingfish, Jeff Beck, Delgres ou encore Les Wampas, le groupe revient avec une troisième galette sur laquelle on retrouve ce qui a contribué à écrire les plus belles pages de son histoire, un blues un peu plus crade que la moyenne, avec des teintes très rock, voire même un peu punk, et surtout une belle énergie qui entraine le tout vers un heavy blues qui a su trouver son public sans le moindre mal. « Line After Line » aurait pu être le sacrosaint album de la maturité, comme il est d’usage de dire dans ce genre de situation, mais plus que ça, c’est sans aucun doute l’album de la liberté, ou même des libertés, celle de parler de tout et même parfois de rien, celle de laisser libre cours à un coup de gueule de couple, celle de s’attarder sur un monde qui part dans tous les sens, sauf peut-être le bon, celle de faire un état des petits plaisirs de la vie de saltimbanque aussi … Le ton est direct, sans fioriture, le duo étant bien déterminé à appeler un chat un chat, mais ce nouvel opus de One Rusty Band est également l’occasion de laisser entrer un peu de délicatesse dans ce monde de brutes, avec par exemple Léa qui apparait vocalement sur quelques titres plutôt bien ficelés, le reste de la messe étant fait d’une part de blues, d’une autre de rock, et de quelques grappes de punk, de boogie ou même de rockabilly. On attend maintenant avec une réelle impatience de voir ce que pourront donner sur scène des brûlots comme « I Wanna Kill You », « Dustbowl », « Wild Child », « She’s A Vagabond » ou « Come Back Home » mais aussi des morceaux plus posés comme « Across The Country » et « Lazy Land », quand bien même on n’a pas l’ombre d’un doute sur la volonté qu’aura One Rusty Band de mettre le feu ! Dans les bacs le 6 juin … |
ONE RUSTY BAND 
