mercredi, 14 novembre 2012
Live
(Autoproduction – 2012)
Durée 49’19 –10 Titres http://www.philippe-grancher.fr  C’est en se rendant compte un jour qu’il manquait quelque chose d’important à sa discographie que Philippe Grancher, considéré par beaucoup comme un de nos meilleurs guitaristes nationaux de blues, a décidé d’immortaliser une des prestations qu’il donne de façon régulière avec ses G-Men, Jérémie Tepper à la guitare, Yannick Laguide à la basse et Clément Duventru à la batterie. Quoi de plus naturel que de rendre hommage en passant à un de nos festivals nationaux les plus intéressants ? C’est donc à Grésiblues que le chanteur et guitariste s’est exécuté au début du mois de juillet dernier et c’est à un concert essentiellement dévolu aux grands xtandards du blues que le band s’est livré, reprenant dans le texte et de fort belle manière des classiques parmi lesquels on remarquera forcément les « Everyday I Have The Blues », « Big Boss Man », « The Blues Is Alright », « Sky Is Crying », « Rock Me Baby », j’en passe et des meilleurs ! Proposé dans une version brute de décoffrage, avec tous les petits incidents inhérents au live inclus, mais quand même agrémenté de parties d’orgue Hammond ajoutées à posteriori par un Philippe Grancher des plus perfectionnistes qui souhaitait retrouver le son de son band quand il se produit en quintet, ce « Live at Grésiblues » nous promène au beau milieu d’un paysage où se rencontrent spontanément les BB King, Sonny Boy Williamson, Willie Dixon, Elmore James et autres Otis Rush et nous présente de manière fidèle le guitariste tel qu’il est à la scène, lucide, inspiré, techniquement irréprochable et même parfois un peu frimeur quand il laisse ses doigts courir à leur guise sur le manche de sa Gibson CS-356. Portrait plutôt réjouissant d’un blues plein de détails et de nuances comme on sait le jouer chez nous, ce premier album en public de Philippe Grancher And His G-Men a tout ce qu’il faut là où il faut, bonus inclus, et s’il souffre quand même d’une petite faiblesse au niveau d’un son qui ne parvient pas à trouver sa véritable dimension, il n’en reste pas moins un ouvrage que tout amateur de belles guitares se doit d’avoir dans sa discothèque ! |
