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SARCLORET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 13 novembre 2012
 

Gueuler partout comme un putois
(A.C.D.C. – L’Autre Distribution – 2012) 
Durée 44’52 – 13 Titres

http://www.sarclo.com

L’état civil parisien l’a inscrit dans ses registres sous le nom de Michel de Senarclens quelques jours avant l’arrivée de l’été 1951 mais c’est aujourd’hui sous le nom de Sarcloret ou encore de Sarclo que l’on connaît celui que son ami Renaud présente comme la plus grande invention suisse depuis le trou de gruyère … Tout un programme pour celui qui s’est fait connaître du grand public en chantant en première partie du chanteur énervant en 1996 et qui trois ans plus tard a remporté le prix de la chanson francophone mais qui a gardé au plus profond de lui une âme de rebelle qui le conduit encore et toujours à proposer une musique inclassable, sorte de mélange très intelligemment dosé de chanson, de folk et de rock, de gouaille, d’humour vache, de méchanceté et de tendresse bien dissimulée. Installé à un croisement improbable où se rejoindraient presque par hasard CharlElie, Thiéfaine, Brassens et Gainsbourg, ce personnage haut en couleurs n’en finit plus de forcer le respect ! 

Au moment de revenir avec un nouvel album après avoir pourtant livré son intégrale sous la forme d’un « Enterrement de 1ère Classe » rassemblant 12 CD et 13 heures de musique, Sarclo n’a une fois encore pas fait dans la dentelle et nous a concocté un vrai chef d’œuvre engagé et subversif, un ouvrage dans lequel il emprunte autant à Dylan et à Manu Galure qu’à son excellent compatriote Napoleon Washington qui au passage signe les arrangements et la réalisation de « Gueuler partout comme un putois ». A l’intérieur de ce treizième ouvrage personnel, quelques hommages, parfois vibrants, à Dylan bien entendu au travers d’un titre qui porte son nom, et puis forcément à Renaud avec « On peut rêver que ce qui nous manque », mais aussi aux femmes dans le sens le plus large du terme, celles que l’on aime mais aussi celles qui à ses yeux ne sont rien d’autre qu’un motif d’accouplement de plus, quand bien même cela pourrait en brusquer certaines … Folk ou rock, grivois, osé ou tendre, au vitriol ou au contraire empreint d’une réelle délicatesse, Sarcloret se veut imprévisible et s’attache à tomber à chaque fois à l’opposé de là où on l’attend, choisissant ses mots mais aussi ses arrangements avec un soin tout particulier et faisant de titres comme « En mars change de comparse », « Le crétin », « Le sculpteur de giratoires », « Chanson du balourd » ou « A quoi sert l’amour à douze ans » autant de raisons valables de découvrir un personnage qui aime à se faire détester, du moins sur le papier, mais qui tout bien pesé gagne vraiment à être connu et même apprécié !