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FREDERIC FAVAREL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 13 novembre 2012
 

Jazzpop
(Pype Line Production – 2012) 
Durée 63’58 – 10 Titres

http://www.fredericfavarel.com

Il est aujourd’hui Parisien mais a passé quelques années à New York il y a deux décennies, Frédéric Favarel y gagnant autant en terme de culture musicale que lors des collaborations qui l’auront conduit à accompagner Stéphane Guillaume, Richard Bona ou encore le Rolling Stones Project de Tim Ries … Sideman de luxe, le guitariste et compositeur compte à sa discographie un nombre incommensurable d’albums sur lesquels il a accompagné Laurent Cugny, Phil Abraham, Robin Notte ou Patrick Villanueva, mais il a également enregistré cinq albums sous son propre nom, que ce soit en duo, en quintet ou même en trio comme pour ce dernier opus en date où il est rejoint par Frank Woeste au Fender Rhodes et par Luc Isenmann à la batterie. Polyvalent, Frédéric Favarel s’est ouvert cette fois à une autre musique, toujours autant imprégnée de jazz mais appréhendée avec une approche plus populaire, histoire sans doute d’apporter une autre facilité d’écoute à un public qu’il souhaite élargir le plus possible sans pour autant renoncer au côté chaud et convivial de son style de prédilection. Ce sont donc neuf compositions mais aussi une relecture du « Hallelujah » de Leonard Cohen que le trio nous dévoile dans « Jazzpop », un album qui sait adopter une dimension qui l’emmène jusqu’aux contreforts du rock et qui n’hésite jamais à lancer de fort belles œillades au détour des morceaux, le plus bel exemple étant incontestablement les emprunts plus ou moins discrets faits à Police sur « Short Message » ou encore à Deep Purple sur « Smog ». Travaillée avec un soin tout particulier et avec une précision remarquable jusque dans les moindres détails, la musique de Frédéric Favarel  en appelle autant à la fluidité des notes qu’à des côtés plus tape à l’œil, quand le guitariste se lance dans des chorus un peu plus appuyés par exemple. Les musiciens, guitaristes mais aussi pianistes, apprécieront tout particulièrement la présence sur un second CD de l’intégralité des partitions de l’album au format PDF qui leur permettra de s’essayer à suivre le virtuose dans des œuvres qui ne manquent jamais d’intérêt ! Ouvrir les sphères du jazz le plus largement possible au grand public, voilà une démarche pour laquelle Frédéric Favarel sera sans aucun doute remercié un jour …