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DICK RIVERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 12 novembre 2012
 

Gran’ Tour – Olympia 2012
(Verycords – Warner Music France – 2012) 
Durée 49’41 + 39’09 – 14 + 8 Titres + DVD 60’ environ

http://www.dick-rivers.com 

Les Rolling Stones n’existaient pas encore à l’époque où Dick Rivers a créé les Chats Sauvages mais, tout comme eux, il était déjà fan de cette musique venue des USA et directement descendue du blues, un rock’n’roll qui lui venu de modèles comme Elvis Presley, Vince Taylor, Johnny Cash ou Gene Vincent et qu’il aura comme ses compagnons de scène hexagonaux Eddy Mitchell et Johnny Hallyday contribué à faire entrer au fil des ans dans ce que l’on peut légitimement appeler la variété française. Deux millions d’albums vendus en seulement seize mois et un succès qui s’étendait dans toute la francophonie, il fallait être quelque peu inconscient pour plaquer tout ça en pleine tournée estivale, et pourtant, c’est en solo et sous son propre nom que Dick Rivers s’engagera à la rentrée 1962 dans une aventure qui dure depuis cinq décennies, une histoire qui lui a offert une discographie longue comme les deux bras et qui lui a permis de travailler avec les plus grands noms de la musique nationale, de Bashung à Biolay en passant par Mickey 3D, M, Francis Cabrel et les Wampas. Accompagné par un groupe dirigé de main de maître par Oli Le Baron où l’on remarque même Mickey Blow aux harmos, le Niçois enregistrait fin mars dernier son premier DVD dans un lieu qui lui est cher, L’Olympia, et profitait de l’occasion pour y adjoindre un double album live, histoire de livrer un digipack des plus complets …

Parfois brocardé par ses compatriotes, Antoine de Caunes en tête qui en livrait une parodie des plus croustillantes il y a de ça quelques années, Dick Rivers n’en est pas moins respecté par ses pairs et littéralement adulé par un public qui, tout comme lui, a pris quelques ans et au moins autant de rides mais qui les assume ! Alors dans le grand cirque du rock’n’roll à papa, tous se retrouvent autour des sempiternelles relectures francophones de tubes anglo-saxons que le crooner sert avec un réel plaisir à des amateurs forcément conquis par des hymnes revus et corrigés pour devenir sous une impulsion étrange autant de « Roule pas sur le Rivers », « Viens Tout connaître », « Faire un pont » et autres « Amoureux de vous » … Le reste se veut un mélange de standards de l’artiste comme « Nice Baie des Anges » et de titres plus récents mais aussi de covers dans le genre de « Hound Dog » ou « Brand New Cadillac », avec en guise de bouquet final un énorme medley où les nostalgiques retrouveront à la queue leu-leu les hymnes que sont « Twist à St Tropez », « Est-ce que tu le sais », « C’est moi l’King », « Not Fade Away », « Pills » et « Maman n’aime pas ma musique », le tout servi avec un mélange habile de technique et de feeling par des musiciens dont la réputation n’est plus à faire. On pourra bien penser ce que l’on veut, Dick Rivers semble ne plus en avoir grand chose à faire, surtout si l’on se souvient que son côté peu carriériste l’a laissé un peu en retrait des autres idoles de l’époque, mais l’essentiel reste sans doute que le bonhomme du haut de ses 65 balais bien tassés se fait un plaisir fou tout en en donnant à ses fans, et ce n’est pas Didier Wampas qui lançait le concert ce soir là à L’Olympia qui viendra prétendre le contraire ! De la variété rock un peu ringarde pour les uns, un peu vintage pour les autres, ça reste une question de point de vue … Mais ça méritait d’être fait, ne serait-ce que pour ceux qui suivent l’artiste depuis ses débuts.