jeudi, 08 novembre 2012
The connection (Eleven Seven Music – EMI Music – 2012) Durée 44’22 – 13 Titres http://www.paparoach.com  C’est à la fin du dernier millénaire qu’il connaîtra véritablement le succès mais pour ce combo californien, les origines nous ramènent jusqu’en 1993, quand le chanteur Jacoby Shaddix et le batteur Dave Buckner ont commencé à parler musique lors d’un match de football américain. La suite est plus que classique, premiers concerts, premières compositions, premiers changements de line up, premiers albums et finalement premier gros carton avec « Infest » qui rassemblait des vieux titres mais aussi trois nouveaux et qui, écoulé à 3 millions de copies, deviendra la cinquième meilleur vente de l’an 2000. Continuant à peu près au rythme d’un album tous les deux ans, Papa Roach finira définitivement d’asseoir son succès dans un registre metal progressif qui lui va plutôt bien et ce n’est pas le départ de Dave en 2008 remplacé derrière les toms par Tony Palermo qui viendra déstabiliser un groupe où l’on retrouve Jerry Horton aux guitares et Tobin Esperance à la basse. Octobre 2012, Papa Roach revient au moment où on l’attendait avec « The Connection » … Ils ont pris pour habitude de faire progresser leur style et leur son à chaque nouvel album et si, forcément, comme toute évolution qui se respecte, le résultat ne fait jamais l’unanimité, il n’y a pas avec cette nouvelle tartine des Californiens matière à se plaindre de quoi que ce soit. Avec toujours autant de profondeur dans son chant, quand bien même on le sent un peu plus grave avec les années, Jacoby Shaddix se révèle être l’homme de toutes les situations et ne se prive pas de le montrer en se lançant dans des prouesses vocales à faire fondre les cœurs ou au contraire à faire fissurer les murs. Derrière lui, ou plutôt à ses côtés car on sent le groupe sur un véritable pied d’égalité, les guitares mais aussi à l’occasion les claviers font bien plus que d’assurer la mélodie pour au contraire la construire en s’appuyant sur une section rythmique toujours au top et pourtant jamais trop mécanique. Les riffs se veulent construits et efficaces, les arrangements massifs mais toujours bien pensés, c’est donc sans grande crainte pour la suite immédiate que l’on en passe par des brûlots comme « Where Did The Angels Go », « Before I Die », « Breathe You In » ou « Not That Beautiful » sans pour autant oublier de s’attarder sur un single puissant et vindicatif qui apparaît quasiment comme une évidence, « Still Swingin ». Les amateurs de choses plus fines et délicates se rabattront pour leur part sur « Leader Of The Broken Hearts » qui pourrait lui aussi faire un single accrocheur pour les radios mais c’est tous unis comme un seul homme derrière le groupe que ses fans, nouveaux et anciens, salueront un album à la hauteur de toutes leurs espérances, même les plus folles ! |