dimanche, 04 novembre 2012
Rolling the dice
(X-Ray Production – Socadisc – 2012)
Durée 54’21 – 12 Titres http://www.elisadobrasil.fr  On la considère souvent comme une diva de la drum’n bass, une reine des sound system, et il faut bien reconnaître qu’Elisa Do Brasil mérite très largement tous ces titres de noblesse puisqu’elle n’avait que 16 ans quand la jeune artiste a fait le vœu de vouer son existence à une musique un peu en marge de celle à laquelle ses origines brésiliennes la prédisposaient. DJ appréciée, Elisa deviendra rapidement une des animatrices des soirées Massives au Rex Club qui lui donneront bientôt l’occasion de laisser ses premières traces discographiques mais, en 2009, elle décidera de tourner la page et de se lancer dans une aventure plus personnelle lui permettant à son propre gré de panacher la drum’n bass et le dubstep. Rompue au live, Elisa Do Brasil n’aura pas grand mal à enfoncer le clou de son premier album, « First Stroke », et après plus de deux ans passés loin des bacs, c’est avec un second effort qu’elle revient, un ouvrage ambitieux avec lequel elle devrait une fois encore passer à la vitesse supérieure. Avec des basses à n’en plus finir, des touches d’electro omniprésentes et surtout une culture rap dont les influences sont très présentes chez Elisa Do Brasil, « Rolling The Dice » se présente comme une sorte d’ovni tombé de manière improbable entre un dancefloor et une salle de concert et c’est à force de titres où elle accueille des invités comme Mc Youthstar, Dilemn, Playma ou encore Miss Trouble que l’artiste explose toutes les règles établies pour nous délivrer une potion énergétique à côté de laquelle nombre de boissons à la mode passeraient presque pour du petit lait. Sensible, humaine et en même temps survoltée, Elisa Do Brasil laisse sa voix dominatrice et son charme naturel agir et en profite pour nous servir sur un plateau d’argent des plats qui lui ressemblent par leur côté épicé et brûlant, des titres comme « Infatuation », « Painkiller », « Out Of My Mind » ou « Redemption ». Ca bouge, ça déménage, ça donne des frissons … au point que certains risquent fort d’afficher une certaine jalousie, mais franchement, que celui qui n’a jamais tapé du pied sur un beat plein de groove et de fraîcheur se charge de lui jeter la première pierre … |
