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TAO MENIZOO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 05 novembre 2012
 

Journey through a devastated mind
(Autoproduction – 2012) 
Durée 58’20 – 11 Titres

http://www.taomenizoo.com
http://www.facebook.com/taomenizoomusic

Quatre ans après son dernier effort en date, Tao Menizoo reprend tout ce qui a contribué à lui créer une réputation solide et revient encore plus fort avec un troisième album à très forte connotation conceptuelle et au contenu intense qui se promène sur les chemins d’un heavy trash aux cachets indus. Dans la lignée directe des Ministry et autres Voivod mais avec des touches expérimentales qui ne sont pas sans faire penser à Devin Townsend, le combo valdoisien qui a pris soin en parallèle de ses exploits en studio de se faire copieusement remarquer à la scène a fini par oublier les aléas de la vie de musicien et notamment la liquidation de son label pour au bout du compte revenir encore plus motivé pour donner naissance à « Journey Through A Devastated Mind », une rondelle qui à elle seule parvient à se placer sur, mais aussi à côté du divan du psy. Ames sensibles, s’abstenir !

Oppressante ou au contraire totalement débridée mais unanimement empreinte de puissance et même de violence, la musique de Tao Menizoo interpelle par sa noirceur mais aussi par sa lourdeur et s’efforce de travailler sur plusieurs tableaux en même temps, histoire de maintenir en permanence ce climat d’instabilité voire carrément d’insécurité qui se dégage de titres comme « Wreckage », « Celebration Day » ou « My Last Resort ». Solidement ancré dans un style qui mélange avec beaucoup d’inspiration des voix death et des rythmiques imposantes avec en prime des guitares tranchantes pour faire le trait d’union, « Journey Through A Devastated Mind » confirme la place de valeur sure que Tao Menizoo est parvenu à se frayer sur la scène (inter-)nationale et il n’y a pas besoin d’aller plus loin que les tous premiers titres de la galette pour s’en convaincre. Par bonheur, la suite est issue de la même veine et plus on avance dans l’ouvrage, plus on peut mesurer l’intelligence de la production et la lucidité de la réalisation d’un album où chaque riff est pensé, chaque break préparé et chaque cri soigneusement orchestré. On entend un peu à tort et à travers que le troisième album d’un groupe est celui de la maturité, dans le cas de Tao Menizoo on est pourtant assez proche de la réalité, quand bien même les deux premiers opus étaient déjà très aboutis. A consommer sans modération donc !