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GASPARD LANUIT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 30 octobre 2012
 

La trêve
(Trois Heures Moins Le Quart – L’Autre Distribution – 2012) 
Durée 36’15 – 11 Titres

http://www.facebook.com/gaspardlanuitofficiel  

C’est déjà le quatrième album personnel que nous dévoile Gaspard LaNuit, et celui là tombe à point nommé pour essayer de réchauffer l’automne ! C’est donc en compagnie de l’équipe de musiciens avec laquelle il travaille depuis quelques années que ce disciple du rock également adepte de la chanson à textes s’est exécuté, une équipe où l’on croise des multi-instrumentistes de génie comme Boris Boublil et Guillaume Magne mais aussi Sébastien Brun à la batterie et Olivier Gascoin au son. Avec des modèles d’écriture comme Bashung, Higelin, Ferré ou Vian mais aussi Dominique A et des influences majeures puisées chez Nick Cave, John Parish, Johnny Cash ou encore The Ex, le jeune quadragénaire a su mettre en avant ses idées, ses expériences aussi, et en faire des chansons qui interpellent l’auditeur, des chansons généralement françaises qui s’ouvrent quand même de temps en temps à la langue de Tom Waits, ne serait-ce que pour se donner encore un peu plus de grain, un peu plus de nuances. Bercé par le rock de sa sœur et les sonorités ethniques de ses parents, c’est dans diverses écoles de musique que Gaspard LaNuit a façonné un style qui lui est propre et c’est avec une griffe toute particulière qu’il nous dévoile désormais des chansons où l’humour, le second degré et la mélancolie se mélangent avec un côté naturel qui devient très vite attachant. « Le fossé », « Des Apaches », « Les territoires inconnus » ou « La mue » sont autant de raisons valables de se laisser interpeller par un album qui sent bon la sincérité et le vécu conséquent d’un artiste qui se révèle être un véritable baroudeur de la vie. Exception linguistique notoire, « The Hit Man » nous dévoile d’autres terrains de jeux sur lesquels Gaspard LaNuit se montre très à son aise et qui, peut-être un jour, lui apporteront encore plus d’horizons et plus de diversités à défricher. En attendant, l’heure est venue de faire « La trêve » …