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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 20 octobre 2012
Nouveau monde
(Deutsche Grammophon – Universal Classics & Jazz – 2012)
Durée 68’11 – 18 Titres http://patriciapetibon.artistes.universalmusic.fr  La soprano Patricia Petibon n’en finit plus de briller et un an à peine après « Melancolia », c’est un nouvel album réunissant des œuvres baroques qu’elle nous dévoilait au début de l’automne, un effort qui fait volontairement le trait d’union entre l’Europe et l’Amérique sous la forme d’un voyage traversant diverses chansons folkloriques mais aussi divers airs du 17ème siècle. De Rameau et Charpentier jusqu’aux airs bien plus méconnus puisés avec beaucoup d’intelligence dans le répertoire traditionnel d’Amérique latine, la chanteuse en passe tout de même par Le Bailly, Haendel ou Purcell et laisse libre cours à son inspiration mais aussi à sa voix pour nous entraîner dans un tourbillon où il n’est plus question ni de genre ni d’époque mais tout simplement d’une œuvre où les musiques populaires rivalisent de finesse et d’ingéniosité avec les musiques plus nobles en terme d’écriture. Parvenue à créer voire même parfois à recréer un lien naturel entre les deux influences majeures réunies sur « Nouveau monde », Patricia Petibon nous propose un album riche de multiples couleurs auxquelles elle n’avait pas forcément habitué son public jusqu’alors, un album plein de nuances et de rythmes pour lequel elle a été accompagnée par La Cetra dirigée par Andrea Marcon, un orchestre baroque considéré par beaucoup comme étant la Rolls du genre. Pas totalement convaincu de l’effet de surprise que peut produire une telle œuvre ? Ecoutez l’un après l’autre les extraits des « Indes galantes » de Rameau et du « King Arthur » de Purcell puis passez directement à « J’ai vu le loup, le renard et la belette » et vous en aurez déjà une première idée … |
