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HELLFEST 2012 à CLISSON (44) (1/3) pdf print E-mail
Ecrit par Cathie Wetzstein  
mercredi, 03 octobre 2012
 

HELLFEST 2012 – 7ème EDITION
CLISSON (44)
Du 15 au 17 juin 2012

http://www.hellfest.fr/ 
http://www.alphatiger.de/ 
http://www.hamlet1.com/ 
http://www.bukowskitheband.com/ 
http://www.myspace.com/blackbombasong 
http://www.lizzyborden.com/ 
http://www.myspace.com/streetdogs 
http://www.mollyhatchet.com/ 
http://www.unisonic.org/mainpage/news/ 
http://www.gotthard.fr/ 
http://www.turbonegro.com/ 
http://www.lynyrdskynyrd.com/ 
http://www.dropkickmurphys.com/ 

Le mois de juin apporte son lot de festivals… et le plus attendu, décrié par certains, adulé par tous, pointe enfin le bout de son nez. Il est temps de se mettre en mouvement pour le plus grand rendez-vous annuel des métalleux en France. Une traversée de l'Hexagone d'est en ouest et 10 heures plus loin, les premiers panneaux annoncent la fin de ce périple routier. La traversée des villages est sans équivoque. Pancartes, panneaux, remorques de camions, commerces ont adopté les couleurs Hellfestiennes.

Il est 19h, les bouchons battent leur plein. Mais que fait Bison Futé ?! Il faut presqu'une heure pour parcourir quelques 2 kilomètres, ce qui permet de s'imprégner de l'atmosphère particulière de cette journée d'avant festival et de profiter du spectacle. Il règne en ce jeudi 14 juin une joyeuse cohue, sous les yeux vigilants et bienveillants des hommes en bleu. La faune clissonnaise est très bigarrée, les festivaliers arrivent en masse. 

A 20 h, le point de chute est enfin atteint, à savoir le camping municipal de cette charmante commune, appelé par certains festivaliers le "camping des riches". L'ambiance générale est à la fête, retrouvailles et montage de tente entre deux averses.

Vendredi 15 juin - Jour 1 

Hellfest : a new battlefield ! La cathédrale du métal ouvre ses portes, prête à accueillir un nombre impressionnant de personnes sur trois jours.

Sur place vers 10h30, j'apprécie ma chance lorsque je compare les files d'attentes des festivaliers et celle des VIP. Files d'attente qui vont d'ailleurs être mon quotidien sur ces trois jours. En possession de mes pass, je me dirige vers le carré VIP, fort joliment agencé mais dans lequel je vais passer très peu de temps au final. 

Côté météo, le soleil est facétieux, daignant pointer le bout de ses rayons entre deux averses. Ca y est, mes pieds foulent enfin cette nouvelle terre sacrée située à quelques mètres de l'ancienne. Première constatation, la boue tant annoncée par certains est absente et si effectivement boue il y a eu, elle a du être recouverte (si c'est le cas, chapeau les gars !), car à de nombreux endroits, le sol est très mou, mais point de boue. Rapide coup d'œil sur le site qui s'étale à perte de vue avant d'entamer un marathon de quelques heures.

La configuration des mainstages me laisse un peu dubitative … Elles sont enclavées au fond du site, le seul accès se faisant par l'avant. Scepticisme qui se confirmera car plus nous avancerons dans les concerts, plus les festivaliers seront nombreux, et plus il sera difficile de s'en extirper. Il est temps pour moi de rejoindre la mainstage 1 qui accueille son premier concert de ce 7ème cru du Hellfest. 

11h05, les tigres sont lâchés. Alpha Tiger, groupe allemand créé en 2007, a l'honneur d'inaugurer cette scène. Toutes griffes dehors, les félins mènent ce show de 30 minutes tambour battant, avec une setlist de cinq titres, dont deux inédits à paraître sur leur prochain album prévue en septembre de cette année. Le public, encore clairsemé en ce début de matinée, réserve un accueil favorable au combo. Une bien belle mise en bouche, des guitares puissantes, un chant aigu, une rythmique efficace qui servent un heavy mélodique tiré des années 80.

11h40-12h10, Hamlet s'apprête sur la mainstage 2. Parfaits inconnus pour moi, ces Espagnols ne le sont pas pour tous vu le nombre de leurs fans qui s'agglutinent devant la scène et donnent de la voix durant tout le set. Une découverte plutôt sympathique, Hamlet ayant le bon goût d'associer à son metalcore un heavy plus classique. 

12h15-12h45, le stoner rock de Bukowski résonne. Un grand plaisir de retrouver les frangins Dottel et Niko, le bucheron de service. L'énergie débordante dont ils font preuve ravit un public toujours plus nombreux qui accompagne le trio sur les refrains de "My Name is Kozanowski", "Carnivorous" et autre "Mysanthropia". Ils nous balancent du riff bien gras et acéré, une basse dynamique et saturée qui sait aussi se faire pesante, une frappe tout en force, dans un délicieux mélange de heavy pop rock stonérien, le tout enrobé par la voix chaude de Mat. Alors que Julien harangue la foule, le morceau qui m'a fait flasher sur Bukowski fait son apparition : "The Midnight Son", mid-tempo à la limite de la balade alliant force et délicatesse. Les Franciliens ont tapé fort et ramènent dans leurs bagages quelques fans de plus.

12h50-13h30, la bombe est amorcée et ne va pas tarder à nous péter à la tronche. La mainstage 2 accueille à présent Black Bomb A, autre groupe francilien qui donne dans le hardcore. La batterie s'emballe, les guitares saturent, les basses sont fortes et le chant est hurlé. Mes oreilles sont mises à rude épreuve, mais pour les amateurs du genre, c'est du pur bonheur. Le show est dopé à l'adrénaline, le public pogote à tout va. Sous les exhortations du chanteur, un circle pit prend vie sous nos yeux, finissant dans la poussière. J'entends ça et là quelques refrains un peu plus "mélodieux" que d'autres. Le combo est bon, mais ce n'est définitivement pas ma tasse de thé.

Retour vers la mainstage 1. Il est 13h35, le sang ne va pas tarder à couler. Lizzy Borden (le groupe) a vu le jour en 1983 sur les côtes californiennes. Le groupe a roulé sa bosse à travers le monde entier… et j'ignorais son existence jusqu'à l'annonce de la programmation du Hellfest. Laissons-nous surprendre ! Sur une musique introductive, une voix off s'élève "Hellfest, pour la première fois de l'histoire en France, pour vous en chair, en os et en sang, l'infâme Lizzy Borden". La couleur est annoncée ! Des "yeux rouges" nous transpercent… Lizzy Borden, voilé, déboule sur scène, accompagné de ses fiers disciples et de danseuses/cracheuses de feu. On replonge dans les années 80 avec un gros heavy metal aux allures glam qui fait sauter sur place et remuer les chevelures. "Tomorrow Never Comes" et son refrain mélodieux remporte immédiatement l'adhésion du public qui le reprend en chœur. Un mot d'accueil de Lizzy laisse présager de la suite du spectacle, car spectacle il va y avoir : "…Welcome to the kingdom of the dead…". Juché sur des bottes de 20 cm de haut, le très charismatique frontman mène l'ensemble de main de maitre, aidé en cela par une multitude d'accessoires (masques, capes en tous genres dont drapeau franco-américain, hache, batte de baseball, crâne…) qui vont contribuer à la mise en scène de ce show. Les bougres sont malins, afin de nous faire survoler au maximum leur discographie en un temps somme toute très limité, une quarantaine de minutes, ils nous présentent un savoureux cocktail de titres, sorte de medleys sur lesquels les morceaux s'enchainent avec leurs lots de riffs rageurs et cinglants portés par la frappe titanesque de Joey Scott …

"Red Rum", "Rod of Iron" et "Edge of Glory" surprenante reprise de Lady Gaga, sont suivis d'un superbe solo de basse servi par Marten Andersson. "We Only Come out a Night" voit le sieur Borden se transformer en vampire des temps modernes (le soleil brille encore) et s'abreuver du sang d'une innocente victime. "You want blood , Hellfest ? You want blood ?" hurle Lizzy. Le sang coule et va continuer de couler avec "There Will be Blood Tonight" lorsque Lizzy surgit dans la fosse et baptise généreusement de sang les heureux élus du premier rang. Sa remontée sur scène est escortée par les soli de guitare de Dario Lorina et AC Alexander. Ce dernier en impose avec sa guitare à double manche et … sa plastique irréprochable d'Apollon aux muscles généreux et saillants (ben oui, il n'y en a pas que pour les mecs !). Des airs de Marseillaise résonnent, donnant au Hellfest des allures de fête nationale lorsque le public, comme un seul homme, en reprend le refrain. Deux titres et demi plus loin, Lizzy n'en finit plus de remercier le public, rappelant que c'est leur première fois en France et AC arrache littéralement les cordes de sa guitare. Lizzy Borden réunit tous les ingrédients pour marquer les esprits : de la bonne musique, du spectacle et de l'originalité. Dommage que ça n'ait pas duré plus longtemps. Il reste à espérer qu'après avoir gouté au sol français, ils reviennent y semer leur grain de rock'n'heavyglam folie ! 

Le temps de me remettre de mes émotions, c'est reparti pour la mainstage 2 et Street Dogs. Le combo formé en 2002 par Mike McColgan, transfuge des Dropkick Murphys que nous retrouverons un peu plus tard, donne dans le punk rock ou street punk, associé à des sonorités folk très prononcées sur certains morceaux. Les gars de Boston en veulent, et ils le font savoir. Ca bouge beaucoup sur scène. Tandis que les chiens des rues déversent leur musique entrainante sur un parterre clairsemé, générant un mini circle pit, j'en profite pour retrouver les potes et m'envoyer une mousse bien méritée dans le gosier, car malgré les nuages, le soleil tape fort et la déshydratation n'est pas loin.

Quelques 45 minutes plus tard, soit vers 15h00, la foule s'amasse devant la mainstage 1, prête à ingurgiter une bonne rasade de southern rock servie par Molly Hatchet. Les tubes s'enchainent, portés par la voix éraillée et l'harmonica de Phil McCormack. Bobby Ingram et David Hlubeck (seul membre original), nous envoient envolées guitaristiques et solos pêchus rehaussés de plans en slide, soutenus par la basse de Tim Lindsey et la batterie de Shawn Beamer. Les cheveux sont plus blancs, les ventres plus ronds, certains membres un peu plus statiques, mais avec plus de 30 ans à rouler sa bosse à travers la planète et malgré le poids des années, le combo déploie une énergie intacte et assure un show empreint de feeling et de bonne humeur, maitrisant parfaitement le sujet. Le plaisir se lit sur tous les visages, plaisir partagé d'un groupe qui s'éclate sur scène et d'un public hétéroclite et ouvert. 

Alors que les californiens de The Bronx et leur musique speed investissent la mainstage 2, je m'octroie une nouvelle pause histoire de me sustenter et reprendre quelques forces. Il est 16h30, la Chevauchée des Walkyries retentit. Unisonic entre en scène. Prenez un zeste d'Helloween, un brin de Gamma Ray, un nuage de Gotthard et Krokus, assaisonnez de Pink Cream 69, mettez le tout dans un shaker, et surtout ne secouez pas trop fort, le mélange est déjà explosif !!! Il en sortira Michael Kiske au chant, Kai Hansen et Mandy Meyer aux guitares, Dennis Ward à la basse et Kosta Zafiriou aux drums. Formé en 2009 à l'initiative de Michael Kiske, Unisonic présente sa première galette fraichement sortie. Et ça dépote sévère. Le heavy metal old school servi par Unisonic ne sent pas le réchauffé, il va nous entrainer durant 50 minutes dans un tourbillon où les riffs mordants s'accouplent généreusement à une rythmique percutante. 

Le combo débute le set avec le titre éponyme de son album "Unisonic". Les morceaux se succèdent à une allure folle, "Never Too Late", "King for a Day" et "My Sanctuary", suivis d'une reprise d'Helloween, "March of Time". Les envolées guitaristiques sont fréquentes, Kai et Mandy se partagent solos et rythmiques. La voix cristalline de Michael Kiske est incroyable, sa capacité à monter dans les aigus est impressionnante. Je persiste et signe, le rock engendre les plus belles balades, preuve en est avec "Over the Rainbow", composé par Kai Hansen, que Michael Kiske définit en 3 mots : love, peace and understanding. Une bouffée de fraicheur dans un monde de brutes !!! Le public est ravi de cette prestation et ne se fait pas prier pour chanter les refrains. En showman averti, Kiske met un point d'honneur à entretenir un lien de proximité avec le public, se posant régulièrement en bord de scène pour échanger avec lui, ironisant même sur sa coupe de cheveux inexistante. "I Want Out", autre cover d'Helloween, annonce la fin de cette chevauchée sauvage alors que Kiske, d'une voix chaude, continue son show, quittant la scène en chantant à capella un morceau du King. Je profite du déversement de métalcore par Heaven Shall Burn sur la mainstage 2 pour m'éclipser et m'accorder une petite heure de calme.

18h20, la mainstage 1 revêt les couleurs des Suisses de Gotthard, qui sont très attendus. Les rumeurs vont bon train. Pas facile pour le petit dernier de reprendre le flambeau, le décès tragique de Steve Lee étant récent dans les esprits. L'examen de passage sera-t-il concluant pour Nic Maeder ? Le line-up est constitué de Nic Maeder - chant & guitare, Léo Léoni – guitare, Freddy Scherer – guitare, Marc Lynn – basse, Hena Habegger – batterie et Ernesto Ghezzi – clavier. Gotthard démarre avec "Dream On" suivi de "Gone too Far". Simple, sans fioritures, le hard rock de nos petits Suisses va droit à l'essentiel. Le riff est incisif et enchanteur, le groove irrésistible. Les morceaux anthologiques gotthardiens sont légions, nous plongeant dans le passé ("Mountain Mama", "Fist in Your Face", "Lift U Up", l'énorme "Anytime Anywhere" avec au passage un "Hush" magistral qui va faire chanter les Hellfestiens), ou nous ramenant dans le présent ("Starlight", "Remember It's Me", premier morceau écrit le par le groupe dans sa configuration actuelle, "Right On" et "The Story's Over"), gage d'un avenir prometteur pour le combo. 

Quant à Nic, il remporte l'épreuve haut la main. Il est le digne successeur de Steve Lee et apporte du sang neuf à Gotthard, lui donnant un second souffle et l'aidant à renaitre de ses cendres. Son timbre de voix, tout en conservant sa propre identité vocale, est proche de celui de Steve et se marie à merveille avec les morceaux interprétés. Il se met le public dans la poche en deux temps trois paroles, s'adressant à lui dans un français parfait. Nic rend un hommage vibrant à Steve en lui dédiant "One Life, One Soul". Un piano, une voix, l'émotion est à son comble et gagne en intensité. La pluie tombe drue … Seraient-ce les larmes de joie de Steve face à la performance de Nic ? Un moment magique où l'esprit de Steve plane sur nous… mais brusquement troublé par la balance qui se fait au même instant sur la scène voisine. Le Gotthard nouveau est un très bon cru. La prestation plus qu'honorable à laquelle nous assistons le confirme.

19h25… mainstage 2… Voilà donc les fauteurs de trouble du set précédent. Turbonegro, groupe norvégien de deathpunk. Punk, ok mais death. Encore un truc à s'abimer les esgourdes. Et bien… non !!! Un mix entre les Village People relookés, Kiss et un brin d'Alice Cooper, les vikings venus du froid, tout de jean's et de couvre-chefs insolites vêtus, de faciès grimés, surgissent sur scène. Ils nous servent un punk rock efficace et complètement déjanté, voire provocateur, suivis dans leurs délires par un fan club qui s'est déplacé en masse, concentré aux premiers rangs de la mainstage. Ce show survitaminé engendre pogos, slams et circle pit sous une pluie battante et une boue de plus en plus présente. Le rappel voit apparaitre un chanteur vêtu d'une cape monacale aux couleurs britanniques, couronne vissée sur la tête, un peu à la Freddie Mercury. 

Agréablement surprise par la musique burinée de ces Norvégiens, je me dirige à présent vers la mainstage 1, prête à en découdre avec LE groupe qui a décidé de ma participation à cette édition du Hellfest. Lynyrd Skynyrd a vu le jour en 1964 et fait partie de ces groupes fondateurs du rock sudiste, servant de référence à toutes les générations qui ont suivi et suivent encore. Une voix off annonce son arrivée imminente. Les dieux de la musique se sont-ils concertés pour marquer cet évènement ? Toujours est-il qu'au moment même où Lynyrd Skynyrd foule la mainstage, la pluie cède la place au soleil. Je me retrouve face à ces monstres sacrés du southern avec un air béat et plein d'admiration, savourant pleinement ce moment unique. 

Ils nous ensevelissent sous une avalanche d'hymnes Skynyrdiens, dont le premier, "Workin' For MCA", provoque les acclamations d'un public en liesse brandissant une multitude de drapeaux du sud des USA. Les dinosaures sont en forme et nous gratifient d'un show énorme, 1h30 de pur bonheur. Ils nous présentent une set-list constituée des plus grands classiques de leur discographie aux refrains inoubliable, "I Ain't the One", "Skynyrd Nation", l'incontournable "Simple Man", "The Needle and the Spoon", 'Call me the Breeze" de J.J. Cale… Johnny Van Zant (frère de Ronnie décédé dans un tragique accident d'avion en 1977 avec d'autres membres de Lynyrd) mène la danse, suivi par Gary Rossington, Mark "Sparky" Matejka et Rickey Medlocke (co-fondateur de Blackfoot et membre de Lynyrd sous différentes casquettes à différentes époques). Ces trois derniers sont aux guitares, nous entrainant dans une débauche de phrasés mélodieux. Michael Cartellone (batterie), Robert Kearns (basse) et Peter “Keys” Pisarczyk (clavier) complètent ce line-up auquel se rajoutent deux choristes. 

Les années d'expérience live de ce cultissime groupe sont la garantie d'une prestation exceptionnelle. Il maitrise parfaitement son sujet, à l'aise, souriant, et fédère un public d'âges et d'horizons différents. Le concert ne peut s'achever sans un mythique "Sweet Home Alabama" dont le refrain est scandé à l'unisson par toute l'assemblée. Après un rappel à la mesure de la renommée et du talent de Lynyrd, Johnny prend la parole. "Hellfest, what song is it you wanna hear tonight?". Comme un seul homme, le public s'écrie "Free Bird". Un final en apothéose terminant sur un rythme endiablé à en faire frissonner le sol de Clisson. J'y étais, j'ai vu Lynyrd Skynyrd !!!

Des "Let's go Murphys…" se font entendre du côté de la mainstage 2. Il est 22 heures lorsque les Bostoniens de Dropkick Murphys en prennent le contrôle. Dans un état semi-comateux dû à la fatigue accumulée au cours de ces dernières heures, je vais malgré tout apprécier le punk rock de ces américains si … Irish. La musique de ce combo, festive et tout droit sortie des pubs irlandais, est imprégnée de sonorités celtiques. L'énergie qu'il déploie est fantastique et surtout communicative, emportant dans son sillage le public enflammé du Hellfest, qu'il va tenir en haleine et faire bouger au rythme des instruments habituellement visible dans une formation rock, agrémentés d'instruments plus traditionnels : banjo, mandoline, violon, flute, cornemuse et accordéon. Une recette pleine de piquants avec en prime la panoplie du parfait Irlandais.

Le zombie de service que je suis devenue déclare forfait, terrassé par la fatigue. Je retrouve mon lit sans savoir comment, bercée toute la nuit par la pluie tombant sur la toile de tente. A demain pour la suite …

Cathie Wetzstein